Diago, localité située à quelques encablures de la ville de Kati venait de vivre une de ses heures les plus chaudes de la journée en cet après-midi du mois de juin. Un incident peu ordinaire se produisit au cimetière au moment où parents, amis et connaissances s’apprêtaient à inhumer un des siens. Malheur, encore une fois à ces âmes durement éplorées : un essaim d’abeilles, venu de nulle part crée la panique au cimetière avec son cortège de conséquences : plusieurs blessés, des chassures et chapelets abandonnés lors de la débandade.
Le cortège composé de parents, amis ou de simples connaissances durement marqués dans l’âme par la mort d’un être particulièrement cher, ne se doutait, peut être, de la moindre action dans un futur immédiat qui allait bouleverser le cours de l’enterrement.
L’histoire s’est passée dans un village Diago, situé à quelques encablures de la ville de Kati. Une journée de double triste mémoire pour ces âmes douloureusement éplorées et venaient de se voir prises en tenailles par un essaim d’abeilles.
Les faits : F.D a été arrachée à l’affection des siens et la cérémonie d’inhumation eut lieu le lendemain à 16 heures tapantes. Lorsque le cortège funèbre composé de fossoyeurs, parents et amis et connaissances de la défunte arriva au cimetière de Diago, le corps fut soigneusement placé sur des mottes de terre sorties de la tombe. Histoire d’attendre certains parents traînards pour accompagner la défunte dans sa dernière demeure.
Comme on le dit, « l’homme propose, Dieu dispose ».Malheureusement, l’arbre qui se tint à proximité de la tombe supportait une ruche. Attirées par leur sens olfactif, les abeilles se sont aussitôt ruées sur la foule qui n’avait plus d’autre alternative que de prendre la poudre d’escampette. Imam, fossoyeurs parents, amis et connaissances, tout le monde ou presque a pris la clé des champs.
Dans la foulée : des chapelets et chaussures perdus, plusieurs blessés dont un gravement, le fils de la défunte ; car ce dernier tenta sans succès d’afficher une résistance aux abeilles.
Dispersés et pris de panique par les piqûres, la plupart de ceux qui assistèrent à la scène ne rebroussèrent plus chemin après l’événement imprévu pour la mise en terre.
Lorsque le calme revint et que les abeilles se soient retranchées dans leur ruche, quelques courageux sont revenus sur leurs pas pour parachever l’œuvre d’ensevelissement. Puisque le corps avait été abandonné.
Qui peut alors nous convaincre sur la thèse du courage face à la mort ? Personne. Ici, on n’avait que des abeilles.
DIAK