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Opposition politique : La descente aux enfers !
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  Le Matin
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




C’est la descente aux enfers de l’opposition politique malienne. Après le départ du jeune président du PS Yeleen-Kura, Amadou Koïta, il existe une véritable querelle de leadership entre le président des Fare Anka-Wili, Modibo Sidibé, et celui de l’Urd Soumaïla Cissé. Ce dernier est le Chef officiel de l’opposition.
«Opposition politique : Querelle de clocher» ! Ce titre de nos confrères du Zénith-Balé sied bien à l’atmosphère au sein de l’opposition politique malienne. Au fait, rien ne va dans le cercle des opposants au pouvoir d’IBK même s’ils sont dans leur rôle de dénonciation, de critique et de propositions.
Mais, c’est le leadership de cette tendance qui divise ses acteurs. Constitutionnellement, Soumaïla Cissé (Député et président de l’URD) est le Chef de file de l’opposition. Et cela à cause du nombre de députés qu’il a au sein de l’Assemblée nationale.
Aussi, il est aisé de dire que l’URD est aujourd’hui la 2e force politique la mieux implantée sur le territoire national. Même si avec la venue d’IBK au pouvoir, le RPM se renforce, s’implante de jour à jour avec des chapelles politiques qui se vident en sa faveur. La politique du ventre fait que nous avons surtout des caméléons et non des politiciens de conviction
En acceptant d’aller dans l’opposition, Modibo Sidibé et son parti visent un autre objectif : travailler en toute indépendance pour mieux se positionner pour l’horizon 2030.
«Arrogant et d’une grandeur démesurée, Modibo Sidibé, qui a été Premier ministre et Secrétaire général de la présidence, s’estime plus coté que Soumi (Soumaïla Cissé). Il ne se pliera jamais aux demandes et aux exigences de ce dernier qui a été ministre et a occupé plusieurs postes de responsabilités, mais jamais celui de Premier ministre», nous explique un vieux politologue averti.
Rêvant d’être le successeur d’IBK, après un ou deux mandats, Modibo Sidibé n’entend point rester dans l’ombre de qui que ce soit. Il veut s’exprimer collégialement dans l’opposition sur certains points.
Mais, il est toujours en retrait des sorties grandioses et très médiatisées qui permettent au Chef de file de l’opposition de l’éclipser.
Réputé comme l’un des plus proches d’Alpha Oumar Konaré, il n’agit jamais à tue-tête. Il ne cédera donc rien à «Soumi champion». Il cherche toujours à se positionner pour la suite des événements.
C’est pour ces diverses raisons que l’opposition perd du terrain face à IBK qui entend en profiter honorablement. Cette querelle de leadership entre les deux hommes crée aujourd’hui des remous au sein de l’opposition. Bien que maîtrisant les dossiers, Tiébilé Dramé a un parti qui demeure dans la classe moyenne.
Le «Bélier blanc» possède des hommes de valeur comme, entre autres, Djiguiba Kéita dit «PPR», Me Hamidou Diabaté, Sidy Camara… Ceux-ci sont très dynamiques dans la mobilisation et la dénonciation, mais pas au point de dérouter un régime.
Quant aux autres partis satellites (PIDS, PDES, PRVM, FCD, ANCD, Parti lumière…), ils cogitent plus pour leur avenir.
En tout état cause, cette querelle de leadership qui affaiblit l’opposition, causera indéniablement sa perte.
Aliou Touré
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