Une délégation de la Coordination du mouvement de l’Azawad (CMA) a été reçue en grande pompe et avec tous les honneurs à Koulouba, en début de semaine. Cette délégation des groupes armés qui occupent Kidal comprenait les principaux leaders de la rébellion…
Le président Ibrahim Boubacar Keïta était visiblement très heureux de partager un copieux menu avec ses hôtes. Ceux-ci étaient à Bamako dans le cadre de l’anniversaire de la signature de l’accord de paix. Un accord qui se trouve dans l’impasse.
Ce qui explique, sans doute, l’opération de séduction déroulée par le chef de l’Etat qui espère amener à la raison ces rebelles.
Seulement voilà, le président IBK, dans sa gestion de cette affaire, est en train de céder à la fois face aux chantages des rebelles et aux pressions algériennes. Ainsi, pendant qu’il refuse de rencontrer le leader du Gatia, El Hadj Gamou et les autres acteurs de la crise, il se plie en quatre pour dérouler le tapis rouge devant des rebelles qui sont maîtres à Kidal. Aussi, interdissent-ils aux autorités maliennes de s’y rendre. En outre, au moment où ces mêmes rebelles sont reçus avec les honneurs par IBK ; le régime en place persiste à vouloir juger l’ancien président Amadou Toumani Touré…
En réalité, IBK ne maitrise plus rien dans la conduite du dossier du nord. Les évènements et décisions lui sont simplement imposés par d’autres.
Rénovation du palais :
Des milliards et du flou
Finalement, quel sera le coût total des travaux de rénovation du palais de Koulouba ? La question mérite d’être posée. En effet, l’enveloppe financière (allouée par l’Etat pour les travaux) ne cesse de prendre du volume. Ainsi, de 3 milliards, le montant de la réfection passe maintenant à 6 milliards de nos francs. L’Assemblée nationale vient de voter cette somme lors de sa session consacrée à l’examen du budget rectificatif. Le hic ? Les travaux de rénovations se déroulent dans une opacité totale et sous la supervision d’un membre de la famille.
Aussi, pendant ce temps, le palais résidence de Sébénicoro, lui aussi, est en constante réfection. Et le tout se fait avec l’argent du contribuable. Le Mali n’est pas l’Afrique du sud !
Question : jusqu’où s’arrêtera ce gaspillage des ressources publiques ?
Lois des finances :
139 millions F CFA pour les députés déserteurs
Ils avaient déserté l’Assemblée nationale pour rallier les groupes terroristes qui ont pris les armes contre le Mali. Ils sont encore en rébellion contre l’Etat malien. Ils continuent d’occuper Kidal et ont leurs combattants qui refusent de déposer les armes. Pourtant, l’Etat malien vient, via l’Assemblée nationale, de décider de leur octroyer une coquette somme de 139 millions, en guise de primes. Il s’agit des députés qui ont rejoint la rébellion à partir de janvier 2012.
Du jamais vu, dans l’histoire d’une rébellion à travers le monde. Mais au Mali, les frères Intallah et autres Ag Bibi savent qu’il n’y a plus d’autorité et qu’ils ont en face d’eux, un Etat carrément à terre. Alors, ils en profitent.
La rébellion est devenue un fonds de commerce pour nombre de responsables.
La Rédaction