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Centre d’instruction de Yanfolila : 350 recrues apprennent le métier des armes
Publié le vendredi 24 juin 2016  |  L’Essor
Armée
© aBamako.com par A.S
Armée : Décoration de militaires étrangers
Bamako, le Ministre de la défense Tieman Hubert Coulibaly a décoré 21 militaires étrangers




Si pour l’hébergement tout n’est pas parfait, pour la restauration les soldats en formation ont droit à des repas complets

La visite du ministre de la Défense et des Anciens combattants se poursuit dans les centres d’instruction (voir l’Essor du 22 juin), pour s’enquérir des conditions de formation et de vie des recrues des forces armées et de sécurité. Aussi, Tiéman Hubert Coulibaly était-il mardi dernier à Yanfolia, dans la région de Sikasso. C’est la première fois que la ville de Yanfolila abrite une formation commune de base de l’armée. Pour l’occasion, le ministre Coulibaly était accompagné des chefs de services en charge de la formation dont le coordinateur de tous les centres, le colonel Kéba Sangaré.

Selon le directeur, le capitaine Denem Perou de la Garde nationale, le centre de Yanfolila accueille 350 recrues appartenant aux différents corps de l’armée. Le personnel d’encadrement est composé de 56 éléments dont 4 sont du personnel féminin. Le centre a ouvert ses portes le 6 juin dernier et la formation commune de base prendra fin dans 4 mois.

Comme dans tous les autres centres d’instruction, les recrues, dès leur arrivée, ont été soumises par les encadreurs à des fouilles minutieuses qui ont permis de découvrir sur certains nouveaux soldats des comprimés issus des « pharmacies par terre», des médicaments traditionnels, de la nourriture (couscous ou autres céréales séchées), etc. Saisis, ces produits interdits seront détruits. Quant aux téléphones portables et autres appareils électroniques, ils ont été saisis aussi et seront restitués après les 4 mois de formation.

Ainsi, les recrues sont coupées du monde extérieur, aucun moyen de communiquer avec leurs familles ou proches. C’est le début de la vie du soldat, formé pour s’adapter à toutes les circonstances. Ceux qui ne peuvent pas supporter ces conditions de vie drastique ont déserté, juste quelques jours après le début de la formation, abandonnant bagages et autres effets personnels sur place. C’est le cas de deux éléments (l’un du génie militaire et l’autre de la gendarmerie). Un troisième élément a été évacué d’urgence à l’hôpital de Kati où il a subi une intervention chirurgicale.

Quelques jours après le début de la formation, les nouveaux soldats ont été mobilisés pour une plantation d’arbres à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’environnement, le 17 juin. C’était en partenariat avec le service local des Eaux et Forêts. A cette occasion, 202 pieds d’arbres ont été plantés. Il est prévue également d’avoir un bosquet au nom du contingent 2015.

La visite du ministre Coulibaly était l’occasion pour le directeur du centre, le colonel Perou d’évoquer les difficultés de sa structure. A ce propos, il a évoqué l’absence d’un champ de tir sécurisé, le manque d’éclairage publique et les difficultés d’approvisionnement en eau potable. Il y a aussi le manque de bâtiments pour l’administration et le personnel d’encadrement. Quant au célibatorium, il n’y a qu’un seul bloc construit en dur. Le reste des soldats sont logés sous des tentes dans l’enceinte du centre.

Les locaux ont été visités par le ministre de la Défense et des Anciens combattants qui s’est intéressé aussi aux conditions de restauration des recrues. Les critiques formulées dans les centres visités récemment (Markala, Bapho, Tiby et Koutiala) par le ministre Tiéman Hubert Coulibaly ont, semble-t-il, porté fruit car la hiérarchie militaire a corrigé le tir à Yanfolila avec une alimentation variée pour les soldats en formation. Ici, ils ont même eu droit à un repas complet. Cerise sur le gâteau : des légumes et même des boissons après le déjeuner. Pourvu que ça continue, après le passage du ministre.
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