Le camp du 33ème régiment des commandos parachutistes était plein à craquer ce jeudi 31 janvier 2013. Pour cause, les bérets rouges veulent montrer à l’opinion nationale et internationale qu’ils existent bel et bien et que leur corps n’a pas été rayé comme le prétendait le capitaine Sanogo après le contre coup du 30 avril 2012.
De regrettables événements sont survenus entre des frères d’armes, à savoir les soldats de l’armée de terre communément appelés ‘’les bérets verts’’, auteurs du coup d’Etat militaire du 22 mars contre le président ATT et qui ont fait du camp Soundiata de Kati leur fief, et les commandos parachutistes de Djicoroni-Para ‘‘ Bérets rouges’’. Par la suite, il ya eu des arrestations de commandos parachutistes, la promesse de désintégration de leur corps par l’ex-junte et des mutations dans d’autres unités.
9 mois plus tard, les bérets rouges prouvent au monde entier leur existence, ce jeudi. Habillés en tenue correcte avec leurs galons et surtout leurs bérets rouges vissés fièrement sur leurs têtes. Ces braves soldats demandent à l’Etat et aux autorités compétentes, leur participation à la reconquête des régions du nord avec l’opérationnalisation de leur unité, et revendiquent leur droits par le paiement leurs salaires suspendus depuis les malheureux évènements ainsi que la ration alimentaire.
Un officier rencontré ce jour au camp para de Djikoroni nous a dit ceci : « Nous avons été affectés dans d’autres unités, mais la plupart, voire la majorité a refusé de bouger. C’est différent de la désertion, nous n’avons pas déserté. Il n’y a rien plus dans notre camp, tout a été emporté par les hommes de Kati. Mais à partir d’aujourd’hui nous sommes mobilisés pour défendre notre patrie, le seul combat qui vaille. Nous sommes sans rancune et voulons la réconciliation avec nos frères de Kati. Nous mettons l’intérêt de la patrie au dessus de tout et sommes prêts à rejoindre nos frères au front pour la libération de notre territoire. » Aussi les bérets rouges ont salué la mise en liberté provisoire de leurs compagnons d’armes par le ministre de la justice.
En tout état de cause, ce corps ne doit pas disparaître parce que, constituant l’élite des forces armées nationales du pays et renfermant à son sein des hommes.
Les regrettables événements sont de mauvais souvenirs qu’il faut vite oublier et les mettre au compte des accidents de l’histoire que toute nation peut rencontrer. Il faut à tout prix enterrer la hache de guerre. Il ne sert à rien de situer les responsabilités qui ne feront qu’aggraver la situation. En ces moments d’impasse, le Mali a besoin de son armée unie et réunifiée pour recouvrer son intégrité territoriale et de tous ses fils pour la sortie de crise qui n’a que trop durer.