es familles des quatre Français enlevés au Niger et détenus au Sahel depuis deux ans et demi ont exprimé lundi soir leurs vives inquiétudes alors que des «forces armées, dont les forces françaises, (sont) près de leur lieu d'emprisonnement», disent-elles dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Une opération franco-africaine de la Misma, la force africaine autorisée en décembre dernier par l'ONU pour intervenir au Mali, serait en préparation pour libérer les otages. D'intenses frappes aériennes françaises ont eu lieu sur le massif des Ifoghas, près de Kidal, où se trouveraient les détenus français.
Leurs proches y voient «à la fois une raison d'espérer» mais expliquent aussi que cela «renforce la peur des familles». «Sans retirer la responsabilité première de cette situation aux preneurs d’otages, les familles ne pourraient accepter que la vie de Thierry, Marc, Daniel, Pierre, soit mise en danger dans une tentative périlleuse, qui ne laisserait aucune chance de survie à ces hommes innocents», déclarent les familles de Thierry Dol, Marc Feret, Daniel Larribe et Pierre Legrand, enlevés à Arlit (nord du Niger), un rapt revendiqué par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique).
«Un dialogue doit être engagé», ajoutent-elles, reprenant un propos du président François Hollande à Bamako au Mali. «Cela suppose que l'on n'exclue pas une négociation», insistent les familles, qui souhaitent que la France lui donne la priorité avant toutes autres formes d'action. «La volonté légitime de leur libération ne saurait conduire à leur sacrifice», concluent les proches des otages dans leur texte.