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Tentative d’assassinant du président de la République : La classe politique exige que les auteurs de ce crime et leurs complices soient poursuivis
Publié le jeudi 24 mai 2012   |  Le Prétoire




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Les membres de la classe politique sont interpellés au premier plan pour ce qui se passe actuellement au Mali où l’actualité reste dominée par la tentative d’assassinat du président de la République. Nous avons recueilli les réactions de certains d’entre eux.



Ousmane Sy, cadre Adema

C’est un acte inqualifiable et impardonnable. Dans un pays comme le Mali et surtout dans un Etat de droit, je pense que les auteurs de cet acte doivent être poursuivis. On ne peut pas accuser une personne directement sans preuve. Mais en toute logique, la faute incombe à ceux qui ont organisé cette manifestation et ce sont eux qui devraient répondre de ses actes.



Iba N’diaye, cadre Adema

Nous avons fait des déclarations au nom de l’Adema et du Fdr en condamnant cette tentative d’assassinat du président par intérim. C’est un acte impardonnable. Je ne peux pas me permettre de faire des accusations gratuites. Je pense qu’il faut des enquêtes pour trouver les auteurs. Mais en toute logique, il y a des complices dans la mesure où les marcheurs ont facilement atteint le bureau du président par intérim. Je dirais qu’il y a forcement des complices, vu la façon dont les auteurs ont accédé Koulouba. Nous avons appris, de source sûre, que si ce n’était pas l’intervention de sa garde rapprochée, il aurait perdu la vie.



Oulématou Sow, présidente de Fenacof- Mali

Quelle lecture faites-vous de la déclaration du Premier ministre qui n’a aucunement condamné la tentative d’assassinat sur la personne du président par intérim ? C’est vraiment déplorable. Mais je pense qu’il faut laisser la chance aux nouvelles autorités de nous sortir de cette crise. Et je pense que le Premier ministre a fait une omission très grave, dans la mesure où il devrait en réalité condamner publiquement cet acte et faire savoir à la population que c’est l’objet d’une poursuite judiciaire.



Colonel Youssouf Traoré

Je crois que les manifestants sont allés loin, malgré tout ce que disait le président par intérim. S’en prendre physiquement à la personne de la première institution de la République qui est le président de la République, c’est vraiment perdre la raison. C’est un acte qui profite aux adversaires de notre peuple. Nous sommes dans un pays démocratique et nous devons pouvoir gérer les contradictions. C’est sans doute les organisateurs de cette rencontre qui doivent répondre de cet acte. En un mot, c’est tous ceux qui se sont manifestés à travers les radios et la télévision. Ils doivent être tous poursuivis en justice.



Me Hamidou Diabaté du Parena

Ce qui est arrivé est très grave dans un pays démocratique comme le Mali. En réalité, çà traduit le manque de sécurité que tout Malien court aujourd’hui. Agresser un président jusque dans son palais est la preuve de la grave crise au sein de notre société et de notre gouvernance. On ne peut pas comprendre qu’un gouvernement existe et que le ministre de la Sécurité intérieure et le ministre de la Défense ne soient pas capables d’assurer la défense du président de la République. Et quand la Cédéao a décidé d’envoyer ses troupes pour sécuriser les institutions de la République, ce sont eux qui ont refusé cette proposition, sous prétexte que c’est des étrangers et que nous avons suffisamment d’hommes pour assurer la garde et la défense de nos institutions. Je pense que c’est une question de responsabilité. Il fallait prendre des dispositions pour mettre la personne du président en sécurité, dans la mesure où la marche à été annoncé officiellement.

Frapper une personne de 70 ans, quelque soit le motif, est impardonnable et injustifiable. Nous devons nous interroger par rapport à notre culture. C’est important d’interpeler la responsabilité de ceux qui sont en charge de sa sécurité. Par ailleurs, je suis surpris que le Premier ministre, à travers sa déclaration, n’ait pas condamné les actes. Il n’a aucunement parlé de poursuite contre les responsables. Etant le premier responsable du pays, il devrait d’abord commencer par une condamnation et non par un apaisement de la tension. Sans une poursuite judiciaire contre les responsables, peut-on dire que le Mali est un Etat de droit ? Je suis profondément inquiet et je pose la question de savoir à qui le tour demain ? Je suis également d’accord de l’intervention des troupes de la Cédéao pour garder nos institutions.

Propos recueillis par

Nouhoum DICKO

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