Ils n’ont certes pas fait réellement la politique malienne, mais ils ont “chauffé la scène” à un moment donné de l’histoire récente du pays. Ils viennent de divers secteurs de la vie nationale ; ils sont politiques, fonctionnaires, magistrats, opérateurs économiques, hommes d’affaires, membres influents de la société civile ou simples citoyens. Ils ont tenté leur chance au plus haut niveau en briguant la magistrature suprême. Mais que deviennent donc Cheick Modibo Diarra, Younouss Hameye Dicko, Jeamille Bittar, Hamed Sow, Mme Sidibé Aminata Diallo, Cheick Bougadary Traoré, Ousmane Ben Fana Traoré, Djibril Tangara, Daba Diawara, Cheick Kéïta, Madani Tall et autres? Ils ont disparu subitement, certains partis sans laisser d’adresse. Wanted !
La politique est un tunnel dans lequel s’engouffrent même les moins initiés, souvent à la faveur d’une ambition subite, d’un calcul d’intérêt, d’une cure de renommée ou pour le simple plaisir. Mais, seuls résistent aux tourbillons qu’engendrent la politique, ceux qui y sont entrés par une vraie et réelle conviction au point de devenir de vrais acteurs de l’ère démocratique du Mali. On peut citer parmi cette race, les acteurs du mouvement démocratique, à l’image de Alpha Oumar Konaré, Tiéoulé Konaté, Mamadou Bamou Traoré, Baba Akhib Haïdara, Dioncounda Traoré, Ali Nouhoum Diallo, Me Mountaga Tall, Tiébilé Dramé, Feu Me Demba Traoré, feu Abdoulaye Barry, feu Abdramane Baba Traoré, feu Prof. Mamadou Lamine Traoré, feu Almamy Sylla, Oumar Hamadoun Dicko, Oumar Mariko, feu Me Drissa Traoré, Me Hamidou Diabaté…
A ceux-ci s’ajoutent ceux qui étaient là, mais effacés ou masqués par les leaders et ceux qui ont pris le train en marche, piqués par le virus de la politique. Dans ce melting-pot, on retrouve : Choguel Kokalla Maïga, Mohamedoun Dicko, Mamadou Kassa Traoré, Me Kassoum Tapo, Djiguiba Kéïta “Ppr”, Abdoulaye GarbaTapo, Soumaïla Cissé, Me Demba Traoré, Konimba Sidibé.
Tous ceux-ci sont encore dans la politique et y resteront certainement pour la vie, contrairement à beaucoup d’autres qui sont entrés dans la politique par effraction ou par opportunisme. Certains réussissent dans ce nouveau monde, d’autres y brillent même. Un dernier groupe échoue radicalement, mais tous finissent par s’éclipser un jour.
Beaucoup d’hommes politiques avaient animé la scène afin de succéder au Président Amadou Toumani Touré à l’élection d’avril 2012. Ils étaient revenus à la charge lors de la Présidentielle de juillet 2013. Mais aujourd’hui, ils semblent avoir carrément quitté abdiqué pour se consacrer à autre chose. En clair, ils refont leur vie autrement, même si quelques uns s’accrochent encore, timidement. Revue de…troupe !
Younouss Hamèye Dicko, un parcours en zigzag
Il est sans conteste l’homme politique le plus controversé du Mali. Pour la simple raison qu’il est dans toutes “les bonnes sauces ” du pouvoir en place. Que le régime ait tort ou raison, Younouss Hamèye Dicko se range systématiquement derrière lui, quelle que soit la situation. Autre défaut de l’ancien ministre: dans les alliances ou regroupements politiques, il fait volte-face chaque fois qu’il sent ses intérêts menacés. Pourtant, cette attitude ne rime pas avec le profil du grand cadre de l’Etat qu’il fut; un intellectuel qui a occupé les plus hautes fonctions dans ce pays.
Né en 1940 à Gourma-Rharous (Région de Tombouctou), Younouss est passé par le Lycée Terrasson de Fougères de Bamako, l’Ecole normale William Ponty, la Faculté des sciences de Rabat (Maroc), la Faculté des sciences et techniques de Montpellier, etc. Il est titulaire de plusieurs diplômes dont une maîtrise en physique, un DEA de physique théorique, un DEA de chimie physique et un Doctorat es sciences sur les phénomènes de transfert, sans oublier ce dernier Diplôme de gestion des médias de l’Université d’Orono (Maine-USA) en 1988.
Après avoir été nommé Moniteur en physique à la Faculté des sciences de Montpellier en 1967, il choisit d’être Professeur de sciences physiques à Mende (Lozère ; 1967-68) et à Sète (Hérault – 1968-69). En 1970, Younouss Hamèye Dicko a été nommé Professeur à l’Ecole normale supérieure de Bamako (Mali), en 1970.
Commence alors pour lui une longue carrière administrative au pays. Il fut successivement chef du DER de physique-chimie de l’Ensup, directeur du Centre pédagogique supérieur (Cps), directeur national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Dnesrs), directeur national de la Radiodiffusion télévision du Mali (Dnrtm), ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, ministre de l’Emploi, de la fonction Publique et de la formation professionnelle, directeur général de l’Ecole supérieure de technologie et de management (Estm), Professeur à la Faculté des sciences et techniques de Bamako (Fast), Professeur Honoraire de la Fast et premier Médiateur élu de l’Université de Bamako.
Paradoxe entre l’éminent intellectuel et le piètre homme politique
Président de l’Ong Effort pour le Développement intégré du Gourma (Edig), Officier de l’Ordre national du Mali, Chevalier de l’Ordre international des palmes académiques du Cames, fondateur de l’Institut de consultation en éducation (ICE), Younouss est aussi un homme de culture, un écrivain, auteur de plusieurs livres dont le roman autobiographique Anaïssoune.
Ce long rappel est tout à fait nécessaire, pour faire ressortir le paradoxe entre l’minent intellectuel et le piètre homme politique. En effet, son bagage intellectuel aurait pu faire du Pr Younouss Hamèye Dicko la bête politique idéale. Au plan politique, l’homme fut révélé au public à l’Udd, un parti créé par Moussa Balla Coulibaly, le père du ministre Tiéman Hubert Coulibaly. Younouss Hameye Dicko, qui fut longtemps la 2è personnalité du parti, espérait être, un jour, le patron de l’Udd. Mais Moussa Balla a préféré son fils, Tiéman, à son ami Younouss. Electrocuté, ce dernier rend le tablier et crée son parti, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (Rds).
De là, plus personne ne reconnait cette respectueuse personnalité. En effet, vers la fin du mandat d’ATT, il était au centre d’un regroupement pour défendre le bilan de l’ancien président dont il avoue être comptable. Mais, en mars 2012, il suit les putschistes. Il prend faits et cause pour Amadou Haya Sanogo et milite dans la Copam, ce machin créé pour soutenir la junte de Kati. Il est récompensé pendant la transition avec un portefeuille ministériel qu’il confie à Messaoud Ben Lahbib. A l’arrivée d’IBK, Professeur Dicko courtise le nouveau régime. Il occupe le poste de vice-président de la Convention des partis politiques de la Majorité présidentielle. Mais ses pratiques qui dénotent un parcours en zigzag, ne captent pas suffisamment l’attention d’IBK. Personne ne sait aujourd’hui ce que deviennent Younouss Hamèye Dicko et le Rds.
Jeamille Bittar, del’ascension fulgurante à la chute vertigineuse
L’enfant de San a un diplôme d’ingénieur de l’Université d’Etat de Kharkov, en Ukraine. Il a consacré une grande partie de sa vie à l’entrepreneuriat, en tant que commerçant import-export puis en tant que chef d’une entreprise de transports. Jusqu’à une date récente, il détenait plusieurs sociétés dans différentes branches industrielles.
En 2002, sa carrière professionnelle l’a amené à la tête de la Chambre de commerce et de l’industrie du Mali (Ccim) qu’il dirigea pendant plus de dix ans, c’est-à-dire pendant deux mandats et au cours du second, il s’est retrouvé à la tête du Conseil économique, social et culturel (Cesc).
Jeamille Bittar est entré dans la politique par effraction sous le président ATT. Il est membre fondateur et militant de la première heure du Pdes, et surtout vice-président de ce parti proche de l’ancien président, aujourd’hui exilé à Dakar.
A l’approche de l’élection présidentielle de 2012, l’homme d’affaires crée, avec le soutien du bouillant Amadou Koïta, l’Union des mouvements et alliances pour le Mali (Umam). Il est investi candidat du parti.
Après le putsch de 2012, il est brutalisé par la junte, mais se présente à la Présidentielle de 2013. D’ailleurs, sa campagne se focalise sur la création d’emplois et le développement économique du pays. En effet, à l’occasion du lancement de cette campagne dans sa ville natale, San, le président du parti vert et rouge s’est engagé à voir l’économie malienne redécoller. “Une fois élu président de la République, l’une des priorités serait de créer 750 000 emplois pour les jeunes et les femmes, autant dans les milieux urbains que ruraux, en finançant 200 000 projets “, avait-il déclaré.
Depuis l’arrivée d’IBK, Bittar est “porté disparu“, suite à son éviction du poste de président de la Ccim et sa descente de son piédestal de président du Cesc. Comme si cela ne suffisait dans cette descente aux enfers, il voit ses affaires péricliter.
Le jeune homme d’affaires voit donc son ascension fulgurante se transformer en chute vertigineuse.
Mme Sidibé Aminata Diallo
Illustre inconnue avant 2007, Mme Sidibé Aminata Diallo a forcé les portes de la politique. Elle fut révélée à l’opinion en se présentant à l’élection présidentielle de cette année-là. Elle y a fait figure honorable en tant que première femme à franchir ce pas. Le président plébiscité dès le 1er tour est fasciné par son audace et la nomme ministre de l’Éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationales. Ami fait son temps sans trop le marquer et quitte le gouvernement lors du remaniement du 9 avril 2009.Le 24 décembre 2011, Mme Sidibé Aminata Diallo est investie candidate à la Présidentielle de 2012 par le Rassemblement pour l’éducation à l’environnement et au développement durable (Redd). L’élection n’a pas eu lieu pour cause de coup d’Etat.
En 2013, elle remet le couvert. Le 29 juin 2013, la Cour constitutionnelle, chargée de valider les dossiers, annonce qu’elle a reçu 36 candidatures, dont celles de 2 femmes. Cependant, huit candidatures ont été rejetées par la Cour constitutionnelle pour défaut de paiement de la caution de dix millions de francs Cfa ou insuffisance de parrainages (dix députés ou cinq élus communaux dans chacune des régions et dans le district de Bamako). Parmi les rejets, le dossier de candidature de Mme Sidibé Aminata Diallo. Depuis cette déconvenue, Ami s’est éclipsée.
Hamed Sow
Diplômé de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires de Saclay, en France, avec un Doctorat en économie de la production, il a commencé à travailler comme ingénieur conseil puis directeur dans deux grands cabinets d’expertise en France. Ensuite, Dr Hamed Sow devient directeur général du Centre pour le développement des entreprises (Cde), qui regroupe 77 Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique ainsi que 25 pays de l’Union européenne. C’est au sein de cet organisme que Hamed Sow se voit mis en cause dans une affaire de détournement de fonds de l’Union européenne. Il est définitivement blanchi en 2011.
Après 30 ans d’expérience à l’échelle internationale, Hamed Sow décide de rentrer au bercail pour se mettre au service de son pays. C’est ainsi que le président de la République, Amadou Toumani Touré, lui confia dans le premier gouvernement de son second mandat le poste de ministre de l’Energie, des mines et de l’eau, un ministère stratégique. Il quitte le gouvernement en septembre 2008 et devient dès le mois d’octobre de la même année, Président directeur général de la société d’intermédiation financière Amic-Invest. Il assure également les présidences de la société Holding basée à Dubaï et de la filiale de Hong Kong.
Cet ingénieur a construit sa carrière politique avec l’élaboration du Projet pour le développement économique et social (Pdes), projet de société du candidat ATT en 2007.
En 2012, alors qu’il est président d’honneur du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), principal soutien d’ATT, Hamed Sow se présente à l’élection présidentielle prévue pour la même année, au détriment de la décision du Pdes de ne pas proposer de candidat officiel. Ce conflit interne l’amène à quitter sa formation politique pour fonder le Rassemblement travailliste pour le développement (Rtd).
En juillet 2013, il est candidat à la Présidentielle remportée par IBK. Pendant la campagne présidentielle, le candidat affirme se concentrer sur les revenus des familles maliennes. Lors de la présentation de son programme présidentiel, il affirme : “J’augmenterai les salaires pour pouvoir mieux lutter contre la mauvaise gouvernance, c’est possible”.
Le Barak Obama malien n’aura malheureusement pas cette opportunité. Et le pays est plombé aujourd’hui par la mauvaise gouvernance. Et “Obama” se consacre exclusivement à ses affaires.
Cheick Modibo Diarra
L’astrophysicien est né en 1952 à Nioro du Sahel. Toute sa carrière professionnelle se passe aux USA, au sein de la Nasa.
Modibo Diarra est recruté en 1984 par le Jet Propulsion Laboratory (Jpl, 5 000 agents, situé à Pasadena en Californie) de la Nasa (18 500 agents) où il participe à différents programmes : Magellan vers Vénus, Ulysses vers les pôles du Soleil, Galileo vers Jupiter et Mars Observer et Mars Pathfinder vers la planète Mars. Il est directeur du programme éducatif Mars Exploration Program Education and Public Outreach (“Mars Outreach”) de la Nasa. Ce programme vise à mieux impliquer le grand public et les différents milieux éducatifs dans la diffusion des informations et des images de la Nasa. En 1993, Cheick Diarra nomme des correspondants du JPL à l’étranger pour le Mars Outreach, dont un Français, Olivier de Goursac qui le fera connaître auprès du grand public et des télévisions en France, peu après l’atterrissage de la sonde Pathfinder sur Mars, lors du 1er festival de l’aéronautique de Megève (7-13 juillet 1997) et où Cheick Diarra sera l’un des invités-vedettes. En 1996, il développe avec son équipe le site Internet de la Nasa. En 1999, il obtient de la Nasa de travailler à mi-temps, ce qui lui permet de se consacrer au développement de l’éducation en Afrique en créant notamment une fondation, la Fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement.
En 2002, il prend un congé sabbatique afin de développer au Mali, plus précisément à Bamako, un laboratoire de recherche sur l’énergie solaire. C’est justement pendant ce temps qu’il apprend à faire la politique.
Le 6 mars 2011, Cheick Modibo Diarra présente à Bamako la formation politique qu’il vient de créer en vue de l’élection présidentielle de 2012, le Rassemblement pour le développement du Mali (Rpdm). Les observateurs politiques lui donnent alors peu de chance de remporter le scrutin face à des ogres comme Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéïta, Modibo Sidibé ou Tiébilé Dramé. Mais le putsch mené par le capitaine Amadou Haya Sanogo, peu avant l’élection, change la donne politique.
Le 17 avril 2012, Cheick Modibo Diarra est nommé Premier ministre afin de mener un gouvernement d’union nationale de transition, rétablir l’intégrité du territoire malien, sortir le Mali des troubles insurrectionnels dans le Nord du pays et organiser des élections libres et transparentes. Le 25 avril, il forme son gouvernement. En août 2012, il forme un nouveau gouvernement d’union nationale. Mais le 11 décembre 2012, il est arrêté par les putschistes du capitaine Amadou Haya Sanogo qui l’obligent à présenter sa démission.Le 25 juin 2013, il annonce qu’il est candidat à l’élection présidentielle de 2013 sous les couleurs du Rpdm. Il obtient un résultat acceptable, mais demeure quasiment invisible depuis lors.
Cheick Boucadary Traoré, un homme d’affaires perdu dans la politique
Le fils du général Moussa Traoré est le fondateur et directeur général de Tanex Corporation (Tanexco), une société d’ingénierie financière. Né à Kayes où il commence l’école primaire, il quitte le Mali en 1983 avec une bourse du gouvernement canadien, pour le Canada où il a fait son premier cycle universitaire avant de poursuivre ses études aux États-Unis. Il est diplômé d’un DEC en Administration générale et d’un Master en Business administration. Cheick Boucadary Traoré fut un stage au greffe du Tribunal de la Première Instance de Bamako (Mali) en 1984. Compte tenu de ses qualifications et de son vif intérêt pour la politique et la culture africaine, Cheick Boucadary Traoré a été recruté par le cabinet de consultants Vallot International Consultants, en 1992, en tant que Consultant et conseiller principal en investissements. Dans ses fonctions, il a aidé des gouvernements et des entreprises étrangers à établir des partenariats privés, en matière commerciale et financière et à nouer des contacts politiques aux États-Unis. Cheick Boucadary a été membre de la délégation des observateurs envoyés par les États-Unis pour l’élection présidentielle du 21 juillet 1998 au Togo.
Un accord “Offre de prestation de services conseil financiers ” a été conclu le 5 mars 2003 entre la société Tanexco et le ministère de l’Economie et des finances de la République du Mali. Le ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales du Mali donna Mandat le 05 décembre 2003 à Cheick Boucadary Traoré et Tanexco pour la “Prospection et l’identification d’un prestataire chargé de la réalisation du projet état civil et carte nationale d’identité et électorale Sécurisées”.
Malgré plusieurs années de séjour à l’étranger, Cheick Boucadary n’a jamais rompu le lien qui l’unit à sa terre natale. Il a effectué de nombreux voyages au Mali et en Afrique durant ces années. En séjournant à différentes reprises au Mali, il a pris toute la mesure des privations des populations maliennes, ce qui a aiguisé encore davantage sa volonté de leur venir en aide. L’une des mesures concrètes qu’il a prises dans ce sens a été l’ouverture, en 2006, d’une représentation de sa société à Bamako. Ce qui lui a permis d’effectuer des séjours plus fréquents qu’auparavant, tout en offrant un emploi à quelques Maliens et bien évidemment, en élargissant les possibilités d’investissement étranger au Mali et sur le continent africain en général. Cheick Boucadary n’a jamais été directement engagé dans des activités politiques bien qu’il vienne d’une famille d’hommes politiques. Il a toutefois conseillé des chefs d’État et de gouvernement sur des questions politiques et financières, ce qui lui a permis d’observer de près le fonctionnement de la sphère politique et des milieux d’affaires dans lesquels il est bien introduit.
Cheick Boucadary Traoré est un des membres fondateurs de la Convergence africaine pour le renouveau (Care) qui l’investit candidat à la Présidentielle avortée de 2012, puis à la Présidentielle de 2013. Depuis, nul n’a de ses nouvelles. A.B. HAÏDARA
Portés disparus : Mamadou Djigué dit Diaff, Madani Amadou Tall, Youssouf Cissé, Sibiry Coumaré, Siaka Diarra, Cheick Keïta, Alhousseïni Maïga dit Abba
lusieurs autres personnalités se sont manifestées à un moment ou à un autre de l’histoire politique du Mali, notamment entre 2011 et 2013. S’ils n’ont pas purement et simplement abandonné la scène, la politique ne semble plus être leur tassé de thé.Le 22 septembre 2011, Mamadou Djigué dit Diaff annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 sous les couleurs du Mouvement des jeunes pour le changement et le développement (Mjcd). Cette annonce s’est faite lors d’un meeting géant organisé au Centre international de conférence de Bamako. Aujourd’hui, seuls ses amis sur facebook ont les nouvelles du fils du milliardaire Amadou Djigué. Pour la même élection, le parti Avenir et développement du Mali (Adm) a investi son président Madani Amadou Tall, le 11 mars 2012, à la Grande mosquée de Bamako. Facebook est son dada lui aussi.
Youssouf Cissé, magistrat, se présente comme indépendant en 2013, avec le soutien de la Convergence des initiatives pour le changement (Mcic). Porté disparu !
Sibiry Coumaré était le candidat du parti Synergie des initiatives pour la renaissance africaine (Sira). Disparu !
Siaka Diarra défendait les couleurs de l’Union des forces démocratiques (Ufd) de Me Demba Diallo. Disparu !
Cheick Keïta, ancien directeur général des douanes du Mali avait postulé sous le label de l’Union pour la démocratie et l’alternance (Uda). Silence radio de son côté !
Alhousseïni Maïga dit Abba, président du Parti pour une nouvelle Afrique (Panafrik), Oumar Bouri Touré, dit “Billy”, député du Cercle de Goundam, candidat du Groupe d’action démocratique pour le Mali (Gad) était sur la ligne de départ en 2012 ou en 2013. Avec le résultat nul et la suite que l’on sait.
Ousmane Ben Fana Traoré, la survie par l’affichage
Que dire du président du Parti citoyen pour le renouveau (Pcr), Ousmane Ben Fana Traoré, candidat malheureux à la présidentielle de 2013 ? Ousmane Ben Fana Traoré bouge un peu, ne serait-ce que par des campagnes d’affichage ciblées pour par exemple souhaiter le nouvel an ou un Bon Ramadan aux Maliens, après avoir organisé à Bamako, une rencontre des Libéraux africains. Ça, au moins, c’est un signe de survie politique en se faisant rappeler au bon souvenir des Maliens.
A.B. HAÏDARA