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Deux voleurs de motos lynchés à Sabalibougou
Publié le samedi 25 juin 2016  |  Delta News
Fête
© aBamako.com par momo
Fête de mariage a Bamako.
Bamako, le 24 mai 2015 les dimanches sont les jours de mariage avec des accidents aussi.




Deux voleurs de motos, pris la main dans le sac, ont été lynchés à mort. Ça s’est passé à Sabalibougou, en commune V du District de Bamako. C’était le mercredi 15 juin 2016.

Les faits



Mercredi 15 juin 2016, 11 heures environ. Trois malfrats, à califourchon sur une moto de type “djakarta”, tentent de faire main basse sur la moto d’une pauvre jeune dame. Cette dernière se défend et refuse carrément de céder. Sur le coup, l’un des malfrats sort une arme. Il vise la pauvre et envoya une balle dans sa cuisse. La dame s’effondre et crie à l’aide. Aussitôt, les usagers et riverains se déchainent. Ils se mettent à la poursuite des malfrats au péril de leur vie. Celui qui est armé utilise son fusil pour dissuader ses poursuivants. Ce manège de diversion lui permet de se sauver.

Ses deux autres compères n’ont pas eu la même chance. Attrapés par la foule, ils sont battus jusqu’à ce que mort s’en suit. Leurs tètes fracassées par de grosses pierres, les deux malfrats succombent sur place.

Selon nos informations, appelés, les agents de la protection civile auraient rechigné à enlever les deux cadavres. Ils diront avoir pour mission de porter secours aux accidentés et sinistrés et non à des bandits tués par une foule en colère.

Les corps des malfrats seront enlevés plus tard par les agents du service d’hygiène de la mairie du District pour être déposés à la morgue.

Quelle leçon tirer ?

Malheureusement, ce cas de Sabalibougou n’est pas exceptionnel. Il fait partie d’une série de cas qui se sont produits dans le District de Bamako. On peut même dire que le lynchage de malfrats par la population y est devenu un fait banal.

Pour l’instant, on assiste à un silence coupable des autorités. Si rien n’est fait pour mettre fin à cette situation, des innocents peuvent se faire immoler par le feu ou battus à mort comme ceux de Sabalibougou, parce qu’ils se trouvaient là au mauvais moment et mauvais endroit.

Ya Doumbia, stagiaire
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