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Rapport 2015 du Médiateur de la République : Les dossiers domaniaux au sommet des réclamations
Publié le samedi 25 juin 2016  |  Delta News




Après avoir présenté son rapport 2015, au chef de l’Etat, le médiateur de la République était face à la Presse le mercredi 8 juin 2016. Il a passé au crible la lenteur et souvent la négligence de l’administration malienne face aux demandes des usagers.

Les conseils du médiateur à l’endroit de l’administration malienne



Pour Daba Diawara, de nos jours, les citoyens ont perdu confiance en l’administration. Pour lui, la loi de 1998 régissant les rapports entre les usagers et l’administration doit être appliquée à la lettre.

Il estime que les administrations doivent donner des explications sur le fait qu’elles ne répondent pas dans le délai aux interpellations des administrés. Pour lui, il est important qu’il ait une confiance retrouvée entre les administrations et les citoyens. A cet effet, le Médiateur dit avoir, lors de sa présentation du rapport au président de la République, attiré l’attention du chef de l’Etat sur les relations de confiance entre l’administration et les citoyens.

Il suggère qu’il soit développé l’esprit de service public dans l’administration malienne. « Il faut un changement de mentalité au niveau de l’administration malienne, afin que les agents de l’Etat sachent qu’ils sont là pour satisfaire la demande des citoyens. Il faut que l’administration respecte les lois de la République » Daba Diawara.

Le concept de l’EID mal compris par des citoyens

Pour le médiateur, le concept de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) est souvent mal compris par les citoyens. Certains pensent que l’EID est une juridiction chargée de trancher les litiges entre les parties (administration et interpellant). Il reconnait que l’EID rencontre des problèmes, surtout au niveau de la communication.

L’EID est un espace de culture de l’éducation démocratique. Le rôle de l’EID est pédagogique ; une pression de l’opinion nationale sur le gouvernement à rendre compte, a-t-il indiqué.

Il a rappelé qu’en 2015, à la suite de l’EID un groupe de réflexion a été mis en place pour améliorer son organisation. Ce groupe est constitué des représentants de la primature, de l’Assemblée Nationale, la CAFO, et les agents du médiateur de la République.

Ce groupe de travail a déposé un rapport proposant des pistes d’amélioration de l’EID prochaine, confie-t-il. Le conférencier a estimé que les délégations territoriales de son bureau, instaurées dans les régions font du bon travail ; un travail remarquable. Toutes les régions, sauf Kidal, ont une délégation territoriale du médiateur de la République, afin de collecter les préoccupations de ces régionaux.

En 2015, 228 cas d’études ont été jugés recevables selon les critères statutaires et constitués en dossiers règlementaires. Sur ces 228 dossiers, 160 ont été entièrement traités et clos, les 68 restants sont en cours de traitement.

Selon le rapport 2015, 206 interpellations ont été enregistrées dont environ 40% issues du District de Bamako et 60% venant des régions. Les dossiers domaniaux ont occupé la tête des réclamations de 2015.

Ablo Kone
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