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Police nationale : Le syndicat du GMS dénonce l’atteinte à la liberté syndicale
Publié le samedi 25 juin 2016  |  Delta News
Inauguration
© aBamako.com par A S
Inauguration d`un magasin de dépot pour la police Nationale
Inauguration d`un magasin de dépôt pour la police Nationale le 8 Juin 2016.




Après la traduction devant le conseil de discipline, par arrêté ministériel, de 8 membres du Syndicat National de la Police- Groupement Mobile de Sécurité (SPN-GMS), dont son secrétaire général, le bureau exécutif dudit syndicat s’est vivement exprimé contre la décision du ministre en charge du dossier, le Colonel Major Salif Traoré. C’était au cours d’une rencontre avec la presse le jeudi 9 juin 2016.

Le secrétaire général, du SPN-GMS, Daouda Cissé a rappelé que tout a commencé avec le sit-in tenue le 21 mars dans les locaux du GMS en soutien à la décision de la CSTM d’observer une grève de 48 heures les 21 et 22 mars 2016.



A ses dires, 72 heures avant le sit-in, son bureau, par lettre en date du 18 mars 2016, a informé le ministre Traoré sur sa volonté de faire un sit-in à la date indiquée. Il ajoute que le sit-in s’est tenu dans le cours du GMS, en présence des journalistes, sans le moindre incident. Mieux, le service minimum a été observé pendant ledit sit-in.

Daouda Cissé continue en déclarant qu’à sa grande surprise, le bureau exécutif a été convoqué par le conseiller juridique du ministre Salif Taroré. Ce dernier leur notifia une décision datant du 17 mai 2016 qui donne foi à la traduction de 8 des leurs (leaders syndicaux) devant le conseil de discipline. Raison, Syndicale !

Les agents traduits sont les sergents de police Daouda Cissé, Fadiala Maïga, Ibrim Dembélé, Bandjougou D. Diarra, Fousseyni Diakité, Nouhoum Traoré, Mahamadou Traoré, Idrissa Berhé.

Le secrétaire général du SPN-GMS, dira qu’en réalité tout est parti d’un faux rapport du commandant du GSM. Ce dernier aurait écrit à la direction générale de la police nationale (DGPN), pour faire des déclarations d’une autre nature. Le commandant du ‘’GMS’’ mentionné avoir a été surpris de voir le sit-in du 21 mars, et aurait ajouté qu’ils (policiers) avaient l’intention de marcher sur la Direction Générale de la Police Nationale.

Selon Cissé, rien de tout cela n’est vrai. Il argumente que depuis le 15 mars, l’information avait été donnée, par voie de courrier, à la DGPN de la volonté du SPN-GMS de faire un sit-in ; la direction régionale tenue ampliatrice. Il a insisté sur le fait qu’une autre lettre de rappel en date du 18 mars a été envoyée au ministre Traoré par le bureau syndical de la SPN-CSTM.

Le secrétaire général, fera savoir qu’après la décision de traduction, son bureau a écrit au ministre Salif Traoré, aux fins de demander l’annulation pure et simple de la décision de traduction.

Dans la foulée, Daouda Cissé prévient que si cette demande reste sans suite, son bureau usera des moyens légaux et syndicaux pour obtenir l’annulation du décret incriminé.

Concernant le rapport de trouble à l’ordre public déposé à leur encontre par la direction du GMS, le conférencier met au défi cette dernière et le ministère d’apporter la moindre preuve de cet état de fait le jour du sit-in.

Prenant la parole, le sergent-chef Coumba Traoré, chargée de la promotion de la femme dans le bureau du SPN-GMS, dira que cette traduction de leur camarade devant le conseil de discipline n’affectera point leur moral et qu’elle constitue d’ailleurs une source de motivation dans leur lutte.

A KONE
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