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Semaine des victimes: Le Droit à la justice au coeur du débat lors de la cinquième journée
Publié le lundi 27 juin 2016  |  aBamako.com
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© aBamako.com par FS
La COMADDH a organisé un panel sur le droit à la justice
Lors de la semaine des victimes, la COMADDH a organisé un panel sur le droit à la justice le Samedi 25 Juin 2016 au CICB




Le panel sur le droit à la justice a été animé par trois acteurs: l’Etats était représenté par Tahirou Diakité conseillé à cour d’Appel de Bamako, la société civile par Thierno Amadou Sissoko et les partenaires par Marie Laure Tapp de Juprec. Il a permis de faire l’état des lieux du droit à la justice en terme de progrès réalisé, de défis rencontrés et de perspectives pour l’effectivité de ce droit humain fondamental.

Parlant du droit à la justice, il faut dire que le Droit International donne des prérogatives aux citoyens d’ester en justice en cas de violation de ses droits, les Etats ont l’obligation de garantir l’accès équitable et effectif à cette justice.

Selon Marie Laure, l’obligation de l’Etat d’assurer le respect de la jouissance des droits de l’homme se retrouve dans trois grands droits qui sont: le droit à la justice, le droits à la vérité et le droit à la réparation.

Parlant du droit à la vérité, Marie Laure dira que l’Etat doit enquêter sur les violations de droits afin d’établir la vérité, et de la faire connaitre publiquement cette vérité. Le droit à réparation se traduit par l’indemnisation, la réparation du dommage et la réadaptation pour les victimes.

Le droit à la justice oblige l’Etat à lutter contre l’impunité. L’Etat malien dans le contexte actuel a pris des dispositions pour faire face aux violations des droit humains commises sur son territoire pendant la période de la crise.

Depuis le début de la crise multidimentionnelle, l’Etat malien a entrepris beaucoup d’actions en vue de faciliter l’accès à la justice de touts les citoyens victimes de violations de droits. Certaines de ces actions de l’Etat étaient expliquées aux participants lors du panel sur le droit à la justice par le magistrat, Tahirou Diakité, conseillé à la cour d’Appel de Bamako.

Selon Mr Diakité le Droit à la justice passe nécessairement par la défense du droit de la victime et également du droit de l’infracteur. Une commission est mise en place actuellement pour faire en sorte que la victime et l’infracteur peuvent se retrouver et pour que la victime envienne à un pardon et l’auteur de la violation de droit sache qu’il a posé un acte ignoble.

Quant à l’obligation de l’Etat d’assurer le droit à la justice, Mr Diakité a affirmé que la justice est le premier garant du fondement d’un état de droit et qu’il faut nécessairement que tous les citoyens aient droit à la justice et que c’est l’Etat qui doit mettre tous les moyens en place pour que chaque citoyen, victime ou infracteur puisse accéder à la justice.

Parlant du cadre institutionnel du droit à la justice, Mr Diakité parlera des conventions internationales ratifiées par le Mali, la constitution du 25 Février 1992 qui consacre plus d’une vingtaine d’articles sur la protection et la promotion des droits de l’humains. Donc sur le plan institutionnel l’accès à la justice est suffisamment garanti par les textes.

Dans le cadre de l’accès à la justice par les victimes, la société civile a fourni beaucoup d’efforts dans ce sens et Thierno Amadou Sissoko de la société civile a cité certaines actions entreprises. Selon Mr Sissoko, plusieurs efforts de vulgarisation du concept de la justice transitionnelle au Mali ont été faits. Des actions de monitoring et de cartographie des victimes ont été également menées par la société civile et des bases de données ont été élaborées à cet effet.

Le Panel sur le Droit à la Justice à mis fin à la semaine des victimes. Cette semaine à été une occasion pour les victimes de comprendre beaucoup de chose à travers des présentations des experts en la matière. Cette rencontre de cinq jours a été un véritable rendez-vous de donner et de recevoir.

Très satisfaits, les participants à cette semaine ont unanimement exprimé la nécessité de pérenniser ce rendez-vous.

Fsanogo/abamako.com
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