Abdramane Niang, président de la Haute Cour de justice : «La création des groupes armés est le résultat de la frustration des populations»

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Politique

Publié le lundi 27 juin 2016 | Le Prétoire

© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Abdramane NIANG.

Le porte-parole des députés de la région de Mopti, non moins président de la Haute cour de justice, Abdramane Niang, est sorti de sa réserve ce week-end par rapport à la situation qui prévaut dans la région de Mopti. Selon lui, cette dernière doit être considérée par l’Etat comme une région sinistrée. Car pour lui, il y a des zones dans la région de Mopti qui sont plus touchées que certaines zones du Nord du Mali. L’honorable Niang pense que Mopti a subi le même sort que les autres régions du Nord. Il ajoute que la région de Mopti ne bénéficie pas du même traitement que les autres régions. Pour lui, ‘’la création des groupes armés dans le nord et leur multiplication est le résultat du sentiment de frustration généralisée des populations’’.

Il conclut qu’il est inacceptable qu’on survole la région de Mopti avec du grain pour aller vers les autres régions du nord. Il soutient qu’ils ne sont pas d’accord avec cela.

Me Harouna Toureh, porte-parole de la plateforme :

«C’est l’état d’abandon qui nous a poussés à prendre les armes»

Me Harouna Toureh (photo archives)
Me Harouna Toureh (photo archives)
L’avocat émérite et leader du mouvement sédentaire d’autodéfense, Harouna Toureh, est revenu sur leurs motivations à prendre les armes pour la défense de leur localité. Selon lui, la Plateforme a décidé de prendre les armes pour s’engager dans la défense de la patrie. Aussi, c’est l’état d’abandon qui les a poussés, dit-il, à prendre les armes. L’enfant de GAO a fustigé l’absence de l’Etat dans certaines localités du nord. Puisque la nature a horreur du vide, alors d’autres forces occupent cette place qui revient de droit à l’Etat.

La Rédaction