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Assemblée Nationale : Le Président dans la Nasse
Publié le lundi 27 juin 2016  |  Le Malien
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE




La 3ème Institution de la République est aujourd’hui paralysée. Et pour cause, de nombreux députés portent des griefs à l’encontre de leur président, M. Issiaka Sidibé. La séance plénière du jeudi 23 juin a été annulée et reportée sine die.

Aucune explication officielle n’a été avancée. Dans les coulisses du parlement, l’on indexe la mauvaise gestion du boss, son mépris des autres élus, son autoritarisme, sinon sa suffisance. L’octroi des marchés d’ordinateurs à un transfuge de l’URD, puis de consommables (encre en particulier) a été la goutte de plus.



Depuis jeudi dernier, notre confrère, ” L’Indépendant “, levait le secret qui entourait la fronde des élus de la Nation. Le vendredi 24 juin, le confrère apportait plus d’éclairages sur qui se tramait à l’Assemblée Nationale.

Sous le titre. ” Climat délétère à l’Assemblée Nationale. Les députés ont mis hier en exécution leur menace de boycott des séances présidées par Issiaka Sidibé “, le confrère parla de fronde contre le président de l’Institution, accusé de ” mauvaise gestion “, ” gestion solitaire et mauvaise gouvernance “, etc.

Le même jour, ” Info Matin “, un autre confrère, titrait à propos de l’Assemblée nationale ‘’Le Clash’’. Rapportant les propos d’un député, sous couvert d’anonymat, le confrère écrivait : ” Il veut que tout se limite à lui, que toutes les activités et actions soient centralisées à son niveau. Il régente l’Assemblée Nationale comme il veut. Il veut s’imposer à tous les niveaux etc. ”

Des propos qui nous ont été confirmés par d’autres députés, de la majorité d’ailleurs, durant le week – end. Conséquence, la séance plénière du jeudi 23 juin n’a pu se tenir. Les députés en grand nombre ayant refusé de siéger. La séance a été reportée sine die. Aucune explication officielle n’est tombée à ce jour. Les griefs ne manquent guère à l’encontre du président Issiaka Sidibé.

Confidences de députés, des marchés d’ordinateurs ont été attribués à un certain W, un transfuge de l’URD, aujourd’hui RPM, au mépris des règles en la matière. Puis, on lui a attribué le marché des consommables (surtout de l’encre) à hauteur de 70 millions de F CFA. Malgré les réserves des structures appropriées de l’Assemblée, Issiaka Sidibé en aurait fait à sa tête. Cette affaire a, semble t – il, été la goutte d’eau. Parait – il qu’il en serait ainsi de tous les marchés en cours au sein de l’auguste Assemblée.

Concernant le déficit évoqué par le ministre des Finances, 700 millions F CFA selon la presse, nos interlocuteurs se disent interloqués.

” Nous ne savions pas qu’il y avait une telle somme – nous n’avons pas vu sa couleur “, rapporte t -on. D’aucuns se disent sidérés par le goût trop prononcé du boss pour l’argent. Car, selon eux, contrairement au Pr. Dioncounda Traoré et M. Ibrahim Boubacar Keïta (ses prédécesseurs), Issiaka Sidibé toucherait aujourd’hui 35 millions F CFA comme frais de souveraineté. Ces derniers qui touchaient 25 millions par mois n’utilisaient même pas le tout. Il laissait chaque fois une bonne partie dans la boîte pour gérer les cas sociaux. Aujourd’hui, au-delà de la personne de Issiaka Sidibé, c’est la crédibilité même de l’Institution qui est entachée. Mais, les députés ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. L’Assemblée nationale est la seule Institution de la République qui échappe à tout contrôle public. Or, elle gère aussi l’argent public, celui des contribuables. Elus par le peuple et au nom du peuple, les députés dans leur ensemble doivent se soumettre à l’exercice de la transparence en ouvrant leur compte au grand public. Une certification du Bureau du Vegal suffirait.

B. Koné
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