La fronde organisée par les députés maliens contre le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, pour mauvaise gestion, fait les choux gras des journaux parus ce lundi sur toute l’entendue du territoire national.
« Issiaka Sidibé, Président de l’Assemblée nationale : Le plus contesté de l’histoire », titre Le Pays.
Selon ce journal, « Le président de l’Assemblée nationale est dans de sales draps. Il est au cœur d’une contestation émanant de ses pairs qui se plaignent de sa gestion des affaires de l’hémicycle. Il s’agit notamment des passations de marchés, des conclusions des contrats ainsi que la gestion des affaires administratives et financières qui devraient être fait collectivement. Jamais un président de cette institution n’a été aussi contesté, par sa gestion, dans l’histoire au Mali ».
Le Prétoire pour sa part nous annonce qu’un huis clos se tient ce matin pour décider du sort d’Issiaka Sidibé à la tête de l’institution.
« S’il y a une institution de la République au Mali qui ne fonctionne pas correctement, c’est bien l’Assemblée nationale. Les députés n’arrivent plus à cacher leur malaise face à la gestion du président de l’institution parlementaire. En témoigne la rébellion qu’ils ont faite la semaine dernière. De sources concordantes, les élus de la nation devraient se réunir à huis clos ce matin pour décider si oui ou non l’honorable Sidibé doit rester à la tête du Parlement », affirme Le Prétoire.
Les raisons de ce divorce entre le président de l’Assemblée nationale et ses collègues députés sont nombreuses.
Selon le journal Le Malien, « les élus de la Nation reprochent au président sa gestion peu orthodoxe des ressources financières mises à la disposition de l’AN. Ils dénoncent surtout le caractère discriminatoire dans la passation des marchés. Ces marchés, soutiennent certains élus, sont attribués aux proches du président sans consultation et sans respect des règles de la passation des marchés publics », renchérit l’Humanité.
Pour l’Inter de Bamako, c’est le ministre en charge de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, qui n’a pas hésité à faire une révélation brûlante à l’encontre de l’Assemblée nationale en affirmant lors de l’ouverture de la session budgétaire de 2016 de l’Assemblée nationale, que cette institution n’est pas un modèle en matière de bonne gestion.
« Par cette occasion, M. Cissé a déclaré que notre Assemblée nationale ne donne pas le meilleur exemple en matière de gestion des finances », écrit l’Inter de Bamako dans sa parution du jour.
HF/od/APA