Après le décès du chef autoproclamé de la république arabe sahraouie démocratique (rasd) et de son ex – croissance politico – militaire (front polisario), les séparatistes sahraouis ne démordent pas. Mohamed Abdelaziz, il s’agit de lui, était en effet mort le mardi 31 mai 2016. Dès lors, la succession était ouverte. Dans les camps de Tindouf, sud – Ouest algérien, les manœuvres vont bon train pour dénicher un potentiel candidat. L’Algérie qui héberge la rasd et son front, après les avoir enfantés, serait encore aux manettes.
De sources concordantes, son implication directe dans le soutien à un certain Brahim Ghali ne souffrirait pas de doute. Pour ce faire, l’Algérie concocte ainsi dans les camps de réfugiés, domicilié sur son territoire, une mascarade électorale. Histoire de légitimer la venue à la tête de la rasd et du polisario un homme à sa solde. Ce qui serait un précédent fâcheux.
Au moment où la Communauté Internationale s’évertue à accompagner les parties du conflit lié au Sahara, en vue d’une solution politique, pacifique et consensuelle, serait – il bon de jeter son dévolu sur un homme comme Brahim Ghali ? Car, les observateurs sont unanimes à reconnaître que Brahim Ghali faisait partie du courant des ” durs ” du polisario.
Des ” va t – en guerre ” en somme qui croient fermement que seule la lutte armée était la solution au conflit du Sahara. Et Brahim figure parmi ceux qui sont farouchement opposés à toutes négociations avec le Maroc, pourtant partie prenante au conflit ayant déposé sur la table de l’ONU des propositions de règlement depuis belle lurette. Jugées sérieuses et crédibles par la communauté internationale, ces propositions n’ont jusque – là pas trouvé d’échos de la part du polisario et de sa marraine, l’Algérie.
Autant dire que si Brahim Ghali parvenait à la tête du Polisario, nul doute que le privilège sera accordé à la solution militaire au détriment des pourparlers ou négociations. Or, cela ne sera pas sans conséquences. C’est toute la région du Maghreb et du Sahel qui risquerait la déstabilisation.
Faut – il rappeler que Brahim Ghali est loin d’être un inconnu. En 2007, il s’était réfugié auprès de ses mentors, en Algérie, en occupant le poste peu glorieux de représentant du front polisario à Alger. Sa seule expérience diplomatique se résume ensuite à son bref séjour en Espagne. Séjour écourté par sa fuite du territoire espagnol de crainte d’être interpellé en raison de multiples poursuites judiciaires dont il faisait l’objet.
B KONE