Ouvert depuis le 2 juin dernier au Parc des expositions de Bamako pour permettre à la population d’acheter des produis de première nécessité, la première édition de la Foire du Ramadan se poursuivra jusqu’au 7 juillet prochain. Initiée par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CICM), elle permet aux fidèles musulmans, trop souvent confrontés pendant le mois de Ramadan à la flambée des prix, de faire leurs emplettes dans des conditions favorables.
La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu vendredi dernier sous la présidence du ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé, Konimba Sidibé, en présence du président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Youssouf Bathily, du secrétaire général du ministère du Commerce et de l’Industrie et de plusieurs autres responsables des départements en charge du commerce et de l’industrie, de la promotion des investissements et du secteur privé.
Après avoir coupé le ruban symbolique, le ministre Konimba Sidibé, accompagné du président de la CCIM, a visité les stands pour s’assurer de la quantité et pour vérifier le niveau des prix. Les officiels ont pu échanger avec les commerçants et demandé aux uns et autres de s’investir pour la bonne marche de cette belle initiative de la CCIM. Ils sont 300 commerçants, du Mali, du Burkina, du Niger, du Maroc, de la Mauritanie à prendre part à cette première édition. La Foire du Ramadan se tient en même temps dans toutes les capitales régionales exceptées de la région de Kidal.
Au Parc des expositions, l’on peut voir des marchands de bétail et de volaille d’un côté et des vendeurs de légumes et de poisson de l’autre côté. Les produits de première nécessité aussi sont abondants à des prix défiant toute concurrence. Par exemple le sac de sucre est vendu à 13.000 Fcfa. Le carton de sucre est cédé à 20.500 Fcfa. Il faut débourser 13.500 Fcfa pour 20 litres d’huile. La boîte de 5 kg de lait en poudre est vendue à 9000 Fcfa. Un carton de 24 bouteilles de jus « Jiri » coûte 6000 Fcfa. Du côté du bétail, il existe des variétés rares comme la race de mouton tchadien dont les gros béliers sont proposés à 3.000.000 Fcfa.
En plus des produits de première nécessité et du bétail, il y a aussi des matériels agricoles. Tout comme les tissus wax et surtout Bazin, particulièrement prisés pendant les fêtes. Les marchands apprécient bien l’initiative de la CCIM. Mme Diakité Amsétou Sow, vendeuse de Bazin, estime que « c’est une bonne chose d’organiser une foire pendant le Ramadan car elle permettra à la population de se procurer des produits à moindre coût ». Pour accompagner l’opération, des banques ont ouvert des agences au Parc des expositions.
A l’issue de la visite des stands, le ministre de la Promotion des Investissements et du Secteur privé a animé un point de presse pour expliquer aux journalistes que « l’objectif de cette foire est de permettre à la population d’avoir des produits de qualité à bons prix ».
Konimba Sidibé a précisé que cette initiative de la CCIM accompagne les actions du gouvernement visant à mettre les musulmans à l’abri de la flambée des prix orchestrée par des commerçants pendant le Ramadan. C’est dans ce cadre, a-t-il rappelé, que le ministère du Commerce et de l’Industrie avait tenu plusieurs séances de travail avec les opérateurs économiques et des commerçants afin de maintenir les prix des produits de première nécessité comme le lait, le riz, le sucre l’huile, à des niveaux accessibles pour la bourse de la majorité de la population.
« C’est une première expérience que nous comptons développer pour faciliter l’accès des produits de première nécessité, a assuré le président de la CCIM Youssouf Bathily. L’intérêt réside dans le fait que les marchands acceptent de vendre à des prix plus bas que sur les autres marchés, a précisé le patron de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali.
A. SOW