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Transition : Les pros-putschistes défient la Cédéao
Publié le jeudi 24 mai 2012   |  L'Indicateur Renouveau


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© Autre presse
Les Présidents Alassane Ouattara et Blaise Compaoré
Alassane Ouattara, président en exercice de la CEDEAO et Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne


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Après leur Convention nationale de deux jours, des organisations politiques et de la société civile pros-junte ont continué mercredi à réclamer le départ du président de la transition, Dioncounda Traoré. Une nouvelle défiance à la Cédéao qui avait pourtant mis en garde « quiconque remettrait en cause la transition, sera immédiatement passible de sanctions, y compris individuelles ».


Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, médiateur de la Cedeao

Avant même la fin de la Convention nationale des organisations pros-putsch, qui a décidé d’investir le chef de la junte comme président de la transition, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Kadré Désiré Ouédraogo, mettait en garde mardi « quiconque remettait en cause la transition, sera immédiatement passible de sanctions, y compris individuelles ».

Il avait alors ajouté que « toute la panoplie des sanctions peut être appliquée. Nous attendons d’avoir des informations précises sur les auteurs ou leurs intentions et la nature de leurs actes. Alors, les sanctions seront prises en conséquence ».

Ces menaces n’ont pas fait d’effet, car la perturbation de la transition continue. Après avoir encore une fois de plus rejeté le choix de Dioncounda Traoré, ils ont choisi un autre qui ne serait autre, selon l’un des organisateurs en la personne de Me Mamadou Gakou, que le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Selon des communiqués diffusés hier sur les antennes de certains radios privées, Il était prévu hier au stade Omnisports Modibo Kéita l’investiture d’un autre président de la transition.

D’ailleurs, il ne fait aucun doute, aux yeux de nombreux observateurs de la crise malienne, que les événements de lundi mettent à mal l’accord signé dimanche. « Il nous a semblé que les efforts diplomatiques conduits par la Cédéao ont été mis considérablement en danger par ces derniers développements. Il faudrait peut-être considérer maintenant d’autres voies », a déclaré lundi soir à RFI l’ambassadeur de France à l’ONU, Gérard Araud.

L’agression « remet en cause tous les acquis qui allaient dans le sens de la normalisation », a affirmé à Radio France Internationale (RFI) Djibrill Bassolé, chef de la diplomatie burkinabè et médiateur de la Cédéao. « Il est évident que les entraves que l’on enregistre vont très certainement nous amener à envisager d’autres mesures beaucoup plus fermes ».

Donc, le bras de fer continue et on ne sait pas qui aura le dernier mot. En attendant, à l’ONU, on a commencé à explorer depuis mardi pour une sortie définitive de la crise au Mali, « d’autres voies ».

Markatié Daou

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