La sélection nationale est logée dans la poule C où elle en découdra avec la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Gabon. La compétition se joue en formule de championnat aller-retour et seul le premier du groupe se qualifie pour la phase finale du Mondial
Les candidats à la qualification pour la Coupe du monde de la FIFA, Russie 2018 connaissent désormais ce qui les attend. En effet, vendredi dernier au Caire, la Confédération africaine de football (CAF) a procédé au tirage au sort des cinq poules et le moins que l’on puisse dire est que l’événement a réservé quelques chocs titanesques, à commencer par l’Algérie qui cohabite avec le Nigeria et le Cameroun dans le Groupe B. Ces trois nations présentes lors de la dernière édition du Mondial au Brésil se disputeront le seul billet qualificatif. Le tout en compagnie de la Zambie, championne d’Afrique 2012 et qui tentera de profiter d’une éventuelle défaillance des favoris. Il y a de l’électricité dans l’air !
Le groupe C, celui où sont logés les Aigles d’Alain Giresse, promet également une belle bagarre. Et pour cause, ici aussi, on retrouve deux anciens mondialistes et anciens vainqueurs de la CAN, le Maroc et la Côte d’Ivoire et deux outsiders aux dents longues, à savoir le Mali et le Gabon. Championne d’Afrique en titre et présente aux trois dernières Coupes du monde, la Côte d’Ivoire fait figure de grande favorite de la poule, du moins sur papier. Quel sera le nouveau visage des Eléphants, version Michel Dussuyer ? De la réponse à cette question dépendra le sort de la sélection ivoirienne. Intouchable il y a encore quelques années, l’effectif de la Côte d’Ivoire est aujourd’hui vieillissant et ne fait plus peur à personne. Détail important également pour les Eléphants, ils affronteront leur ancien sélectionneur, Hervé
Renard celui-là même qui les a conduits au sacre en Guinée Equatoriale et qui occupe aujourd’hui le banc du Maroc. Des retrouvailles chaudes et émouvantes en perspective ! Y a-t-il une place pour les Aigles dans cette poule ? Pour nous la réponse est claire : c’est oui. Depuis quelques années, le football malien est l’un des plus côtés, voire des plus enviés du continent, surtout au niveau des catégories d’âge.
Vainqueur de la dernière CAN U17, finaliste du Mondial de la catégorie et troisième de la Coupe du monde U20 avec en prime un titre de meilleur joueur de la compétition, le Mali peut désormais regarder droit dans les yeux de n’importe quelle nation africaine. Les mômes, qui ont émerveillé la planète foot lors des deux Coupes du monde, peuvent être un atout majeur pour notre pays dans la course pour Russie 2018. Certes, on ne peut bâtir une équipe autour de cette jeune génération qui a encore besoin de quelques années pour atteindre leur maturité, mais d’ores et déjà le sélectionneur national Alain Giresse doit avoir l’œil sur ces enfants et intégrer quelques uns dans son effectif.
L’autre clé pour les Aigles se trouve dans la main des autorités sportives du pays notamment le ministère des Sports et la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). La Coupe du monde est trop sérieuse pour être préparée à la légère, c’est-à-dire avec des approximations. Dès maintenant, il faut que le département de tutelle et l’instance dirigeante du football national commencent le travail et se dotent d’une feuille de route digne de ce nom. La création d’une commission chargée uniquement de la préparation de l’équipe et des questions administratives (voyage, hébergement, primes, communication…) est obligatoire si l’on veut rompre avec les pratiques d’un autre âge et permettre aux Aigles de travailler dans les meilleures conditions possibles.
Du côté des joueurs, il faut aussi élaborer un code de conduite qui déterminera clairement les rôles et les responsabilités de chacun dans le groupe. Sans vouloir interférer dans la gestion technique de la sélection qui relève de la seule compétence de Giresse et de son staff, il faut dire que les Aigles ont besoin aujourd’hui d’un code de conduite qui s’imposera à tout le monde. Depuis plusieurs années, la FEMAFOOT assure qu’il existe un code de conduite pour la sélection nationale, mais en réalité celui-ci n’a jamais existé ou n’a jamais été appliqué. Si l’on veut donc mettre tous les atouts de notre côté et ne rien laisser au hasard, il est grand temps de faire ce code qui existe presque partout. Le Mali a les moyens de se qualifier pour le Mondial, mais à condition d’y croire d’abord et de travailler dans ce sens.
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