Commémoration : il y a 18 ans disparaissait Alioune Blondin Beye

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Publié le mardi 28 juin 2016 | L’Essor

Il y a dix-huit ans déjà, plus précisément, le 26 juin 1998, s’éteignait Me Alioune Blondin Bèye à la suite d’un crash d’avion. A l’époque l’homme était le principal négociateur désigné par les Nations unies pour mettre fin à un conflit qui déchirait l’Angola depuis des décennies. Depuis cette date, à Bamako, un regroupement de jeunes porte le nom de « Club Alioune Blondin Bèye ». Pour commémorer la tragique disparition de ce diplomate chevronné, ce club a organisé une journée d’échanges sur la vie de l’illustre disparu. L’événement a eu lieu dimanche dernier dans les locaux de l’Ecole de maintien de la paix qui porte le nom du défunt. La cérémonie était présidée par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop qui avait à ses côtés des hommes politiques, des anciens diplomates, des proches, amis et sympathisants du club.
La cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national avant que les responsables du club n’introduisent les débats par une brève présentation de l’homme. Alioune Blondin Bèye est de la même trempe que d’illustres personnalités comme le Mahatma Gandhi de l’Inde, Nelson Mandela, Martin Luther King ou encore Babemba Traoré, ont soutenu les organisateurs de cette journée de commémoration. Ils ont ensuite mis en exergue les qualités et la confiante dont jouissait Alioune Blondin Bèye de son vivant non seulement dans son pays, mais surtout à l’échelle internationale.
Le président du Club « Alioune Blondin Bèye », Alassane Diarra, a souligné aussi les qualités humaines et professionnelles de l’illustre disparu. Il a évoqué à ce propos l’intelligence, la finesse diplomatique, la patience, la probité de l’ancien ministre des Affaires étrangères de notre pays. « Votre parcours a fortement marqué l’histoire et continuera longtemps à fasciner la jeunesse, pour qui votre nom, celui d’un avocat hors pair, d’un professeur émérite, est symbole de générosité, de dialogue et d’espoir », a ajouté Alassane Diarra qui a paraphrasé les célèbres vers de Birago Diop pour souligner la présence d’Alioune Blondin Bèye dans les esprits 18 ans après sa disparition. « Les morts ne sont pas morts, ceux qui sont morts ne sont jamais partis, ils sont dans l’ombre qui s’éclairent, ils sont dans la foule, bref, ils sont parmi nous… ».
Dans le même ordre d’idée, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale n’a pas tari d’éloge pour le grand diplomate que fut le défunt aussi bien au service de son pays que pour le reste du monde. Abdoulaye Diop a salué la mémoire de tout ceux et de toutes celles qui, à l’instar d’Alioune Blondin Bèye, ont payé de leur vie pour que la paix soit dans le monde.
Auparavant le représentant du directeur de l’Ecole de maintien de la paix, avait lui aussi rappelé les qualités de l’homme dont cet établissement à vocation internationale porte le nom. Le colonel Issa Coulibaly a appelé les jeunes du club à s’inspirer et à s’approprier des idéaux de paix pour lesquels leur « père spirituel » s’est toujours battu. Et dont ils peuvent également bénéficier lors des différentes formations qui se passent à l’Ecole de maintien de la paix. La cérémonie a pris fin par des témoignages des compagnons, amis, anciens élèves et proches sur la vie du défunt.
Mh. TRAORE