La Section Nationale des Mines et Industries (SECNAMI) a démarré ce lundi matin une grève de revendication et de protestation de cinq jours (120 heures) au niveau de toutes les sociétés minières et géologiques, des sous-traitants, des cimenteries et de toute l’administration minière et industrielle évoluant en République du Mali. Le syndicat reprendra le travail le samedi 02 juillet à 00h.
Les principales raisons avancées concernent les mêmes points de revendications que la précédente grève observée les 30, 31 mai et 1er juin derniers. En effet, la société dénonce par exemple la violation de certains points d’accord obtenus dans le préavis de la section nationale des mines et des industries du 10 novembre 2014, le manque de volonté de la part des employeurs de parvenir à un accord sur le plan social et les mauvaises conditions de travail dans les cimenteries de Dio et Gangounteri (qui n’appartiennent pas à la convention collective des mines).
En mai dernier, pour rappel, la société avait menacé d’aller en grève les 30, 31 mai et 1er juin. La grève a effectivement eu lieu malgré les séances de tentative de conciliation tenues les 23, 24 et 26 mai avec les différentes parties concernées, le syndicat ayant estimé que ses préoccupations n’ont pas été largement prises en compte.
La grève paralysera encore le secteur minier du Mali, et risque d’avoir des retombées négatives sur son rendement. Le secteur minier malien est dominé par la production aurifère pour laquelle le pays se situe au troisième rang africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana.
Louis-Nino Kansoun