Longtemps en location, l’Angesem peine à finir son local à Korofina. Et ce n’est pas faute de moyens, car des montants faramineux ont été décaissés pour la réalisation de ce bâtiment qui tarde à sortir de terre. Mais ironie du sort, c’est une autre maison de la directrice, celle paternelle qui est en chantier et qui pousse comme un champignon.
Tel que mentionné dans la 9e session ordinaire du conseil d’administration de l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (Angesem), la poursuite de la construction du siège de l’Angesem connait un grand retard. Chacun spécule à son niveau. Mais selon une source, une seule raison serait la base de ce retard.
Selon les discrétions, elle serait due au double chantier que la directrice de l’Agence aurait entamé. Est-ce avec l’argent destiné à la construction du siège que la directrice est en train de construire une maison à Djélibougou quand on sait que le montant prévu pour la construction est estimé à pas moins d’un milliard de F CFA ? On ne saurait le dire, mais une chose est sûre : la maison paternelle de la directrice Assian Sima est en chantier. Et celui-ci pousse comme grandissent les poulets de chair, contrairement au siège de l’Angesem.
Selon une source proche du dossier, elle aurait donné la priorité à ce chantier plutôt qu’au siège. Elle aurait investi dans cette maison paternelle à hauteur de millions et chaque soir elle se rend au chantier à Djélibougou pour constater l’état d’avancement des travaux. Ce genre de situation n’est pas nouveau au Mali. Beaucoup de nos cadres profitent de situations similaires pour se la couler douce.
Angesem, les missions oubliées de la directrice
Rien à dire, la directrice semble oublier ses missions qui consistent à promouvoir et à veiller à la gestion durable des ouvrages d’assainissement ; identifier, organiser, réaliser des infrastructures d’assainissement ; concevoir et coordonner l’installation ou la réhabilitation des ouvrages et équipements ; contribuer au transfert de la maîtrise d’ouvrage de l’Etat aux collectivités territoriales.
Elle serait plutôt intéressée par la passation des marchés fictifs qui apporteraient plus tandis que la gestion des eaux usées, domestiques et industrielles se pose avec gravité aussi bien dans le district de Bamako que dans toutes les capitales régionales au point que l’on se demande si la directrice générale de l’Angesem n’a pas montré ses limites en ce qui concerne la gestion optimale de cette Agence duquel les autorités attendent beaucoup surtout avec l’organisation du Sommet Afrique-France de janvier 2017 dans notre pays.
Nous y reviendrons !
A. D.