La Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES) a organisé, à l’hôtel Radisson Blu du 25 au 26 juin 2016, un colloque sur le thème : «Mali post-crise, quelles réformes pour un Mali stable et prospère». L’événement était présidé par le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf.
Fruit du partenariat entre le Centre d’étude et de réflexion au Mali et la FES, le présent colloque est une contribution à la réalisation de vœux et souhaits de citoyennes et citoyens de tous les horizons du Mali. À titre d’illustration, le dernier sondage Mali-Mètre réalisé en décembre 2015 a révélé que les Maliens approuvaient à 70% une réforme de l’Etat ou de la gouvernance.
S’adressant au ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, le représentant de la Friedrich Ebert Stiftung, Jan Henrik Fahlbusch, dira que les regards restent encore et permanemment fixés sur les solutions immédiates pour le retour de la paix et de la sécurité. «Il est certes vrai que cette dernière (sécurité) est gage de toute amélioration immédiate et future de la situation du Mali, mais nous ne devrons pas perdre de vue les solutions qui garantiront un Mali stable et prospère. Je voudrais citer les réformes politiques et institutionnelles, économiques et sociales, juridiques et judiciaires», a rappelé M. Jan au ministre Ag Erlaf.
À en croire le représentant de la FES, ce sont ces réformes qui permettront de rétablir la confiance entre les citoyens et entre eux et l’Etat. Elles permettront d’améliorer considérablement les conditions socio-économiques des jeunes qui constituent la très forte majorité de la société malienne. Elles permettront une relation adéquate entre la croissance démographique et la croissance économique.
«En tant qu’Institut présent au Mali depuis 50 ans, nous avons suivi la mise en place de plusieurs réformes, mais nous constatons en même temps que les citoyens maliens exigent encore des réformes. Alors, nous nous interrogeons sur l’adéquation desdites réformes et les attentes des populations, notamment des jeunes qui aspirent à l’emploi décent, à la justice et à une meilleure éducation», a précisé Jan Henrik.
Gabriel TIENOU