La campagne pour la succession du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, dont le second mandat se termine le 31 décembre 2016, est déjà lancée. Mais, cette année, c’est dans l’ex-Europe de l’Est où les pays revendiquent le poste en vertu d’une tradition de rotation géographique, mais aussi plus largement parmi les femmes diplomates de haut rang, décidées à voir une patronne. C’est dans cette dynamique que la Malienne Aminata Dramane Traoré s’est lancée dans la course.
«Je n’ai peut-être pas la tête de l’emploi, mais je m’invite dans ce débat !» C’est par cette phrase, qui lui ressemble, que la Malienne Aminata Traoré a annoncé sa candidature, au tout début de juin, au poste de Secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (Onu). En politique, on appelle ça, vice de forme, car elle n’a ni qualité, ni mandat, elle n’est ni électrice, ni éligible. C’est une candidature de folklore. Aminata Dramane Traoré sait très bien comment les choses se passent à l’Onu. Mieux, elle sait que c’est pour se moquer des Maliens qu’elle prétend à ce poste.
De nos jours, l’altermondialiste mène un combat perdu d’avance. Elle veut profiter des médias nationaux et internationaux pour s’attaquer à l’Onu, c’est son droit, mais elle doit éviter la dénonciation stérile. Elle ferait mieux de regarder autour d’elle : du début de son mouvement, combien de gens ont pris leurs distances d’avec elle ? Sans oublier que plusieurs jeunes étaient aussi avec elle dans l’Association dignité retour travail. Où sont-ils partis ? Les jeunes rescapés de l’immigration clandestine qu’elle a trimbalés dans les zones de Djidiény sont tous allés faire autre chose que de rester dans une «prison» qui ne dit pas son.
Maintenant, Aminata Dramane Traoré doit balayer devant sa propre porte, qui est loin de la bonne gouvernance sur tous les plans. Beaucoup de projets d’hommes de culture, de jeunes et femmes de Bamako ont été détournés par Aminata Dramane Traoré. Pense-t-elle que les gens ont oublié ? Ses victimes sont là, vivantes à Bamako. Cette dame n’est pas un exemple de bonne gestion. Même certains journalistes qui la fréquentaient régulièrement, ont tous compris par la suite que cette dame de Missira s’enrichissait sur le dos des pauvres qu’elle exploite à souhait.
En tous les cas, pour le poste de Secrétaire général de l’ONU, c’est une course perdue d’avance. Elle peut faire son méga show, le Mali ne portera jamais sa candidature. Les autorités actuelles du Mali soutiennent la Bulgare Irina Gueorguieva Bokova, l’actuelle patronne de l’Unesco. Elle s’est beaucoup battue pour le Mali et déjà, en guise de récompense, elle a été décorée par le président de la République du Mali. Mieux, une salle du Palais de Koulouba porte désormais son nom. La diplomatie malienne sera bien à l’œuvre pour sa campagne, aux côtés d’autres pays.
Le Mali est reconnaissant envers cette brave dame qui se bat à longueur de journée à l’Unesco afin de défendre les différents dossiers du Mali. C’est pourquoi beaucoup de gens se demandent si Aminata Dramane Traoré n’est pas contre le Mali, parce qu’elle sait qu’une candidature à ce niveau est portée avant tout par son pays. Elle n’ignore rien, mais elle veut simplement régler des comptes personnels avec certaines personnalités du Mali. Alors qu’elle a beaucoup voyagé avec le président IBK, qu’elle a soutenu le régime en place.
Comment se fait l’élection du Secrétaire général de l’ONU
Le Secrétaire général est nommé par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité. Les membres permanents peuvent utiliser leur droit de veto pour empêcher la nomination d'un candidat. La durée de son mandat est de 5 ans renouvelable (un nombre limite de renouvellement n'a cependant pas été fixé). Jusqu'à présent, à l'exception de Boutros Boutros-Ghali qui n'a effectué qu'un seul mandat, tous les Secrétaires généraux ont vu leur mandat renouvelé une fois. L’article 97 de la Charte des Nations-Unies stipule que «le Secrétaire général est nommé par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité».
En d'autres termes, l'article 97 crée un processus en deux étapes : une recommandation du Conseil de sécurité, suivie par une décision prise par l'Assemblée générale. Bien que rien dans la Charte n’empêche le Conseil de sécurité de recommander plus d'un candidat, la résolution 11 (I) de l'Assemblée générale du 24 janvier 1946 stipule qu'il est souhaitable pour le Conseil de sécurité de «présenter un candidat unique» et ceci a été la pratique constante. Il n'y a aucune obligation pour les candidats recommandés d’être approuvés par les groupes régionaux. Néanmoins, la pratique veut que ces groupes écrivent une lettre en faveur d'un candidat, et ces lettres sont portées à l'attention des membres du Conseil.
Le Conseil de sécurité adopte une résolution énonçant sa recommandation. Cette résolution a été constamment adoptée lors d'une séance privée du Conseil, puisque l'article 48 du Règlement intérieur provisoire du Conseil de sécurité stipule que «toute recommandation à l'Assemblée générale concernant la nomination du Secrétaire général doit être discutée et décidée lors d’une réunion privée». Les années où plusieurs candidats sont à l'étude, le Conseil procède à un scrutin avant d’adopter sa résolution. Les années où un seul candidat est envisagé, la pratique normale du Conseil est de procéder directement, sans vote préalable, à l'adoption d'une résolution, en général par acclamation.
Békaye DEMBELE (avec site de l’ONU)