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Il faut le dire… Laji Burama et Moussa Mara : Leduel à distance
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  Delta News
Obsèques
© aBamako.com par mouhamar
Obsèques nationales de Mme KEITA Mariam Travélé
Bamako, le 17 Avril 2014. Les obsèques nationales de la Première première dame du Mali, Mariam Travélé ont lieu jeudi en présence de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, président de la République, Chef de l`Etat et son gouvernement.




Chez les hommes politiques, la chose la mieux partagée est semble-t-il la dissimilation. Quelquefois, excédé l’homme politique parle le langage compréhensible au commun du citoyen lambda. C’est à cet exercice que s’est livré Laji Burama lorsqu’à Bla, à l’occasion de sa tournée présidentielle, il a déclaré, à propos de la visite de son premier ministre à Kidal en mai 2014: « Aucune fanfaronnade politicienne ne me fera prendre mon avion pour me rendre à Kidal et conduire les fils du pays à s’entretuer. »

On n’a pas besoin de poser des écouteurs dans les couloirs de Koulouba pour savoir que Laji Burama chargeait son ancien premier ministre. On peut se demander pourquoi il lui a fallu attendre un an pour le désavouer ?

La réponse se trouverait dans le comportement du jeune ancien premier ministre après son départ de la primature. Il est vrai que celui-ci n’a jamais caché son ambition de briguer la magistrature suprême avant même d’être nommé premier ministre. Mais depuis son départ de la primature, libéré de ses charges gouvernementales, ayant une carte de visite respectable, le jeune Moussa Mara a entrepris des activités tous azimuts : conférences, voyages aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ; réseaux sociaux sur le web, publication de livre (Jeunesse africaine) contacts permanents avec la société civile etc. Il n’a pas froid aux yeux, il est entrain de ratisser large. Il cherche à s’enraciner même sur les terres de prédilection de son ancien patron à savoir le monde religieux.



Cet esprit d’indépendance frisant l’impertinence aux yeux de Laji Burama ne peut que l’agacer. Après l’avoir observé pendant près d’un an, il lui fallait remettre ce jeune prétentieux à sa place. Mais le jeune homme a beaucoup appris. Lui aussi s’est donné du temps et presqu’un an après, il a répliqué (cf. Interview accordée à RFI le 26 juin 2016).

Après avoir répondu avec plus ou moins de bonheur, à la question de savoir si cette visite n’était pas une impréparation, une mauvaise appréciation ou un entêtement de sa part, sa réponse à la question suivante : « Cette décision (la visite à Kidal), elle a été prise avec le feu vert du Président Ibrahim Boubacar Kéïta ? » La réponse est tombée comme un couperet. Il a d’abord affirmé qu’après son retour de Kidal, le président IBK au cours d’un discours à la nation a déclaré que le premier ministre s’est rendu à Kidal sous ses instructions.

Ensuite, Moussa Mara a surtout souligné : « Il est inimaginable de penser que le premier ministre puisse poser un acte, surtout un acte de cette importance sans que le chef de l’état, donne son quitus, son accord.»

A la fin de l’entretien, en ce qui concerne l’action du Président IBK, l’ancien premier ministre, comme un professeur évaluant un étudiant, a ajouté avec suffisance et de façon péremptoire: « Insuffisant, peut toujours mieux faire, doit toujours mieux faire ». L’opposition en dit-elle plus sur la gestion de Laji Burama ? Les couteaux semblent tirés entre Laji Burama et son ancien premier ministre dont les rapports avec lui « sont ceux d’un citoyen avec le président de la république ».

Attaques et contre- attaques sont-ce déjà les prémices des débats qui se tiendront dans deux ans?

…sans rancune

Wamseru A. Asama
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