De son élection en août 2013 et son investiture à la tête de la Magistrature Suprême du Mali un mois plus tard, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta sans aucune forme de démagogie voire d’hypocrisie a répondu à l’attente des maliens et des maliennes par des actes posés. Pour l’honneur du Mali et par la grâce d’Allah Sub’Ana Wa Taala, les armes se sont tues au Nord du pays, par le biais du dialogue inter-maliens, mené d’une main de Maître par un homme en mission et dont le patriotisme compte pour le bien-être du Mali : Modibo Kéïta, aujourd’hui Premier ministre. Zhao Ahmed Amadou Bamba, Cadre et directeur de campagne du RPM lors des élections législatives de 2013 dans le cercle de Sikasso, nous donne ici des précisions sur les acquis réalisés au bénéfice du Mali, par le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a mis parcours de son premier mandat à la tête de l’Etat du Mali.
Soloni : M Zhao Ahmed Amadou BAMBA, que retenez-vous de ce premier mandat du Président, quand on sait que son avènement à la tête de l’Etat du Mali, a été à un moment où notre pays était plongé dans un conflit de rébellion dans sa partie septentrionale ?
M. Zhao Ahmed Amadou Bamba : Merci de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer dans les colonnes de votre journal. Je commence par dire que la résolution de la crise du Nord demeure sans conteste, un précieux acquis pour le Président Ibrahim Boubacar Kéïta et le peuple malien dans son ensemble et dans sa multiforme…
Vous savez, le Président a la sagesse de comprendre les populations maliennes, mais comme l’indique la déontologie démocratique, un pouvoir sans une opposition politique n’est pas un vrai pouvoir, pourvu que cette tendance qui s’oppose à la majorité au pouvoir sache faire la part des choses. Elle se doit de critiquer, mais au-delà des critiques, il lui faudra faire des propositions concrètes pour le grand bien de la Nation.
Mais critiquer sans rien proposer de constructif, est marrant dans une démocratie. Dans le cas spécifique du Mali après l’avènement de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta à la tête de la République du Mali en septembre 2013, nombreux sont ces hommes politiques, qui sont prêts à mettre tout en œuvre pour saboter les actions de développement amorcées par le Chef de l’Etat. En agissant de la sorte, ils ont cette manie et cette chance de jouer sur la sensibilité du citoyen lambda, par des mots dévastateurs sans aucun fondement réel.
Pour l’honneur du Mali et sous l’impulsion du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, de nombreux efforts ont été déployés et qui ont abouti à la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. A titre de rappel, deux semaines seulement après son entrée en fonction à la tête de l’Etat du Mali, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu les leaders des différents groupes armés du Nord du Mali pour des échanges fructueux ayant ouvert la porte au dialogue inter-maliens d’Alger ; puis, il y a eu la création d’un département dédié à la réconciliation et la reconstruction du Nord.
Dans sa dynamique de recouvrer la paix pour le Mali, sachant qu’un seul doigt ne peut pas soulever un caillou, conformément aux engagements qu’il a pris auprès des maliens et des maliennes lors de la campagne, le Président IBK épris d’un sens élevé de paix et de réconciliation a entrepris des voyages de sollicitations auprès des voisins du Mali et dont l’objectif principal était de faire rassembler, de faire adhérer et de faire participer, tout le monde à la résolution de la crise du Nord du Mali.
Comme si cela ne suffisait pas, pour mener à bien sa mission de paix et de réconciliation, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta a nommé un Haut Représentant au dialogue inclusif, inter-maliens, en la personne du sage Modibo Kéïta. D’une main de fer et de maître, Monsieur Modibo Kéïta (Premier ministre) a dirigé et coordonné pendant plus de huit mois cette cellule.
Et le 15 mai 2015, le monde entier avait les yeux rivés sur le Mali et où, des maliens et des maliennes se sont donnés main dans la main, pour signer un Accord pour la Paix et la Réconciliation en présence des représentants de toutes les parties en conflit, des représentants des Nations Unies, de l’Unité Africaine, de l’Union Européenne, de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, de l’Algérie (Chef de file des pourparlers inter-maliens d’Alger).
Jamais la signature d’un accord pour la paix entre maliens n’avait suscité autant d’engouement. Et comme attendu, les groupes armés, ont donné un réel espoir à l’ensemble du peuple malien en procédant à leur tour au paraphe du précieux document, le 20 juin 2015, bouclant ainsi cette première phase du processus de paix et de réconciliation.
Présentement, toutes les parties se trouvent représentées au sein d’un comité, celui chargé de suivre à la lettre l’application des points inscrits dans le document de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. En dépit de quelques points d’incompréhension, l’on peut dire que les choses avancent à souhait.
Soloni : Pouvez-vous nous parler un peu des acquis politiques réalisés par le Président IBK entre septembre 2013 et mai 2016 ?
M. Zhao Ahmed Amadou Bamba : En deux ans et demi de présidence de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, reconnaissons-le des acquis positifs ont été réalisés, notamment sur le plan politique, où il y a eu l’instauration au grand-âme de certains hommes politiques, d’un cadre de dialogue regroupant à la fois : la majorité au pouvoir, l’opposition politique, les organisations de la société civile et les forces vives de la Nation. En plus des acquis politiques, il faudra ajouter la liberté de la presse, qui est souvent encrée dans une grande proportion hostile au pouvoir mais sa liberté et son indépendance, faut-il le souligner sont restées intactes. Pour mieux gérer la presse, il y a eu l’installation de l’équipe de la Haute Autorité de Communication. Aussi, la communication gouvernementale a connu une évolution positive avec la création du CIGMA.
Soloni: Quelle place pour l’Opposition politique malienne depuis 2013 ?
M. Zhao Ahmed Amadou Bamba : Après la prise de fonction du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, l’une des innovations majeures sur le plan politique et démocratique était de donner un vrai statut à l’opposition malienne. Comme, vous le savez, cet objectif présidentiel a été effectif avec l’adoption d’un statut de l’opposition, pris en Conseil de ministres. Aujourd’hui, la démocratie malienne (après vingt-cinq ans d’attente) a un Chef de File, en la personne de l’Honorable Soumaïla Cissé, président de l’Union pour la République (URD).
Soloni : Que peut-on retenir de la normalisation et les réformes institutionnelles ?
M. Zhao Ahmed Amadou Bamba : Nul ne doute de cela de nos jours, sur le plan institutionnel, beaucoup d’avancées notoires et remarquables sont visibles telles que la restauration des institutions qui fonctionnent à souhait. L’organisation des élections législatives avec succès ayant donnée place à une représentativité variée au sein de l’Assemblée nationale et où l’opposition politique est bien visible et qui fonctionne conformément aux valeurs démocratiques. Le mandat actuel, du Président Ibrahim Boubacar Kéïta a permis l’engagement de vastes chantiers de réformes institutionnelles auxquels participent tous les acteurs.
Soloni: Qu’en est-il avec la réforme du secteur de la défense et de la sécurité ?
M. Zhao Ahmed Amadou Bamba : Une armée qui recouvre lentement mais sûrement sa place et son rang, acquérant peu à peu les admirations de ses populations. La sécurité pour sa part a connu un renforcement notoire. Même un ennemi peut témoigner de cela. En effet, longtemps dans un état de déliquescence très avancée, le secteur de la sécurité et de la défense demeure de nos jours sous l’impulsion du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, l’une des plus grandes réussites de ce premier mandat de cinq ans. Plus de 1200 milliards de FCFA ont été engagés pour redonner à l’armée malienne son aura d’antan.
Soloni : La diplomatie, est-elle la vraie fenêtre lumineuse de ce premier quinquennat du Président IBK ?
Zhao Ahmed Amadou Bamba : Je dirais que Oui. La diplomatie malienne a marqué des points positifs sous la houlette du ministre Diop. En effet, c’est en mission commando que le ministre Abdoulaye Diop suivant les lignes directives qui lui sont assignées par le Président de la République en vue de donner une image positive du Mali aux yeux du monde, a jusqu’ici su conduire avec succès les missions à lui confiées par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta. L’offensive diplomatique qui a été enclenchée par l’équipe du Premier ministre Oumar Tatam Ly formée au lendemain de l’investiture du Président IBK à la tête de la Nation malienne, a permis de ramener le Mali dans le concert des nations et des organisations internationales. Cette offensive diplomatique a également permis à notre nation de retrouver la confiance des partenaires techniques et financiers.
L’administration étant une continuité, le Premier ministre Moussa Mara et son équipe prenant le relais à la suite du Gouvernement d’Oumar Tatam Ly, ont conduit le bateau malien vers des hauts sommets, permettant à notre pays d’acquérir la confiance des bailleurs de fonds, des partenaires techniques et financiers, des organisations internationales, notamment les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO et bien d’autres.
Depuis la prise de fonction du sage Modibo Kéïta à la tête du Gouvernement, il y a eu de l’accalmie tant dans le giron politique qu’au niveau de la société civile, et où l’opposition semble se ranger dans une logique d’opposition politique responsable. La poursuite et l’exécution correcte des actions porteuses inscrites dans le cahier de charge du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, est bien visible. A titre de rappel, lors de la visite qu’il a effectuée en Chine du 9 au 13 septembre 2014, le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, « convaincant » et où la preuve a triomphé de l’implacable épreuve des faits…a permis au Mali de gagner la confiance des autorités chinoises.
« Le désenclavement une priorité parmi tant d’autres…Et le développement économique passe par le développement de la route… ».
Au total, ce sont Trente-quatre (34) engagements qui ont été signés, pour un montant global de plus de 5.500 milliards de FCFA. Les domaines concernés par ces engagements sont beaucoup plus stratégiques pour la compréhension d’un citoyen lambda. C’est pourquoi, il est bon de porter à la connaissance des populations à la base, ce qui est en train d’être fait en leurs noms par le Président de la République et son équipe.
Dans notre prochaine parution nous reviendrons sur les projets phares du plan de désenclavement élaboré par le Président Ibrahim Boubacar Kéïta pour la période de 2013/2018.
Propos recueillis Pierre Poudiougo