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Mali: coordination antiterroriste avec les soldats français, selon le MNLA
Publié le mardi 5 fevrier 2013  |  AFP


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© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) a affirmé mardi se coordonner et collaborer à 100% dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les terroristes islamistes mis en fuite ces dernières semaines.

Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises de lopération +Serval+, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de linterrogatoire de deux hauts responsables terroristes dont le mouvement revendique l`arrestation, selon un communiqué du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, actuellement à Ouagadougou.

Le porte-parole, qui a défendu le réel engagement du MNLA dans la lutte contre le terrorisme, n`a pas donné de précision sur la coordination évoquée avec Paris.

Interrogé par l`AFP, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga, a affirmé: on collabore à 100% avec les Français, on partage tout. On échange des informations entre nous. Tout ce qui est en notre possession, on le donne aux Français, a-t-il ajouté.

Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d`Ansar Dine et comme la tête pensante de ce mouvement islamiste à Tombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions, est le premier des responsables islamistes arrêtés. L`autre est un chef du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), Oumeïni Ould Baba Akhmed.

Leur arrestation - survenue samedi, selon le MNLA - avait été annoncée dimanche par des sources de sécurité de la région, qui n`avaient pas précisé qui avait procédé à ces arrestations, même si très vite les regards se sont tournés vers le MNLA.

Les deux hommes ont été arrêtés dans l`extrême nord du Mali, près de la frontière algérienne, selon la rébellion touareg, qui précise qu`ils ont été emmenés et interrogés dans la ville de Kidal (1.500 km au nord-est de Bamako).

Ex-bastion d`Ansar Dine, Kidal est passée sous le contrôle du MNLA et du Mouvement islamique de l`Azawad (MIA, dissidence d`Ansar Dine s`affirmant modérée), juste avant l`arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

Ces deux groupes ont affirmé y soutenir l`arrivée des forces françaises mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d`exactions contre les communautés arabe et touareg, parfois assimilées aux groupes islamistes armés.

Kidal est sécurisée par quelque 1.800 Tchadiens, a indiqué mardi le ministère français de la Défense.

Par ailleurs, le MNLA a redit son souhait de discussions avec le pouvoir malien. Il faut négocier, a estimé le vice-président du mouvement.

On ne peut pas aller à la réconciliation à la va-vite, parce que seules des négociations de fond permettront de régler pour toujours les problèmes de l`Azawad (nom donné par le MNLA au nord du Mali, ndlr) pour éviter que dans 5-10 ans on parle encore de rébellion, a insisté M. Maïga.

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