Quelque 2 500 hommes vont arriver en renfort de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), dont le mandat sera étendu pour protéger les civils et son personnel, a annoncé mercredi 29 juin le Conseil de sécurité de l’ONU. La résolution, préparée par la France et adoptée à l’unanimité des quinze pays membres, fait passer l’effectif des casques bleus à 13 289 soldats (au lieu de 11 240) et 1 920 policiers (contre 1 440).
Le contingent de la Minusma est régulièrement visé par des attaques de djihadistes dans le nord du pays. Déployée depuis juillet 2013, c’est la mission de maintien de la paix des Nations unies la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995.
Quatre ans d’instabilité
La situation au Mali est instable depuis mars-avril 2012, date à laquelle le nord du pays est tombé sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida, après la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touarègue, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces djihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes.
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