La communauté internationale célèbre ce mercredi la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Le Mali présente un des taux de MGF les plus élevés en Afrique. Selon les autorités, plus de 80 % des femmes maliennes sont excisées. Malgré un avant-projet de loi contre l’excision resté dans l’oubli en 2002, ce pays d’Afrique de l’ouest n’a pas officiellement interdit cette pratique contrairement au Sénégal et à la Cote d’ivoire. Mais plusieurs ONG comme Plan Mali ont fait de son éradication l’une de leurs priorités.
(De notre correspondant)
Durant l’occupation du Nord-Mali, les femmes ont été victimes de viol et de violences sexuelles. Mais cela ne doit pas occulter les mutilations génitales qu’elles subissent au quotidien. Ce qui porte atteinte à leur l’intégrité physique et mentale. C’est le cas de Rokia Coulibaly, la trentaine et mère de cinq enfants. Cette ménagère originaire de Fana dans la région de Koulikoro, subit de plein fouet l’excision dont elle a été victime depuis son enfance.
La santé des femmes compromise
Abandonnée, rejetée par son mari, la jeune dame est la risée de sa belle-famille « C’est difficile pour moi d’avoir des rapports sexuels avec mon mari car à la suite de mon excision j’ai eu des complications notamment », soutient-elle. Les conséquences de l’excision sont nombreuses. Aux complications, blessures et parfois même décès survenant à la suite de l’intervention, s’ajoutent les problèmes que pose l’expulsion de l’enfant au moment de l’accouchement ainsi que les rapports sexuels extrêmement douloureux.... suite de l'article sur Afrik.com