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Ramadan: Le vent de l’Aïd souffle déjà dans les ateliers de couture et de coiffure
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  Le Prétoire
Priere
© aBamako.com par as
Priere de la Tabaski 2012
26/10/2012. Bamako. Grande mosquée. Le Président par Intérim Dioncounda Traoré, le PM Cheick M Diarra et Younoussou Touré, président PI de l’Assemblée nationale




Aquelques jours de la fête de l’Aïd el Fitr, les salons de couture et de coiffure sont littéralement assaillis. Une période charnière pour leur chiffre d’affaires annuel. L’heure est au dernier réglage dans la capitale. Ainsi, comme votre journal a pu le contacter dans certains quartiers de la capitale, salons de coiffure et ateliers de couture sont pris d’assaut par les clients

Issa Koné, communément appelé «Ivo» pour avoir séjourné en Côte d’Ivoire, vient tout juste d’ouvrir son atelier à Sangarébougou, que déjà les clients affluent de toutes parts. «C’est une période importante pour tous les ateliers qui ont tout à prouver, surtout au niveau de la qualité des coutures et surtout les délais» estime Koné, souriant face à une situation de pleines commandes. «Il reste maintenant à travailler dur pour tenir les délais» dit-il de façon laconique. A Boulkassoumbougou, Souleymane et Ousmane tiennent les leurs près du marché. Les traits tirés, le métreur entre les mains, finissant à peine de prendre les mesures d’une demoiselle, Ousmane explique que le plus difficile en cette période est de tenir les délais. «La plupart des tailleurs, pour ne pas dire tous, ont des problèmes de dé- lais en cette période; en tout cas pour les commandes faites tardivement. Il y en a qui ont leur boubou de fête prêt depuis un ou deux mois au moins», affirme le trentenaire. Des retards qui donnent traditionnellement lieu à des prises de bec dans les ateliers de couture. Souleymane a quelques souvenirs de ces scènes mémorables avec une cliente mécontente. «Il y a deux ans, l’une de nos clientes, qui avait apporté son tissu trois jours à peine avant la fête, après être passée dans plusieurs autres ateliers, est revenue furieuse la veille de la fête, car sa tenue n’était pas prête. Elle voulait nous amener à la police. Si on a une part de responsabilité, les gens sont maintenant aussi assez expérimentés pour savoir qu’un tel évé- nement ne se prépare pas en quelques jours. Nous répétons sans cesse autour de nous, à nos clients de nous donner leurs commandes des semaines avant», raconte-til. Ainsi, comme constaté au quartier Djélibougou en commune I, les salles d’attente des salons de coiffure sont remplies, surtout à la tombée de la nuit. Pas une seule chaise de libre ou un bac de shampoing disponible. L’ambiance n’est pas la même au niveau des salons de couture et de coiffure à la veille de la fête de Ramadan. A Sotuba, il n’y a pas d’engouement pour les salons. Même constat à Konaté- bougou où l’ambiance est restée timide. Mais plusieurs responsables de salons de couture à l’Hippodrome se plaignent de la rareté des clients. Toutefois, en misant sur la méthode des Maliens, Alima espère que les clients seront au rendezvous à deux jours de la fête, temps où les potentiels clients ont un peu de sous pour se rendre belle. Awa, une coiffeuse nous confirmera que le constat de la morosité en ces temps est dû à la situation économique du pays qui ne permet pas aux gens de dépenser comme ils le souhaitent. En somme et au-delà de ces constats dans les salons de couture et de coiffure, il urge de signaler que les salons de coiffure semble être le secteur qui tire actuellement son épingle de jeu.

Paul N’GUESSAN

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