Bon Dieu !!! Le Mali aura battu tous les records cette année 2012. Du coup d’état du 22 mars à nos jours, le pays n’a cessé de multiplier les performances les unes aussi désastreuses que les autres.
La dernière est l’humiliation du président de la république par une soi-disant foule en colère. Laquelle foule qui n’est certainement pas comme les autres, car bénéficiant d’une certaine ‘’bénédiction sponsorisée’’. Par qui ? Je vous adore chers lecteurs…mais ce n’est pas avec ma bouche que vous allez manger votre piment. Et comme si cela ne suffisait pas, ‘’la descente aux enfers’’ tant décriée plane toujours comme une épée de Damoclès. Le dossier du Nord, situation oblige, est en stand by. Les maliens sont divisés. Déchirée et affaiblie par les circonstances, la société civile peine à se faire entendre. La décision de la CEDEAO, quant à la présidence de la transition, controversée. Sa volonté d’intervenir militairement en est de même. La position du capitaine Sanogo toujours indéterminée. Le gouvernement de transition dépassé par les évènements. Les médias de plus en plus utilisés pour des propagandes de tout acabit. Les partis politiques se livrent à une guerre froide fratricide. Les pilleurs et badauds de la république ont d’ores et déjà affûté leurs armes. Le silence de la grande muette est inquiétant. Le ras-le-bol de la population a atteint son paroxysme. Les observateurs les plus nantis craignent un affrontement entre les civils. La CEDEAO et la communauté internationale, elles, perdent de plus en plus la maitrise de la situation. Le dialogue, comme outil de résolution des différends, s’effiloche. La confusion, au sein de la population, est grande. Des informations relatives à un suicide sur le pont Fahd nous ont sont parvenues, au moment même où nous mettons sous presse cet édito. Bref, le Mali est en effervescence et le KO programmé n’est toujours pas évité.
Les incitations à la haine et à la violence qui vont crescendo. La confusion, sciemment engendrée, qui s’installe à tous les niveaux ; Les rancœurs qui se sont accentuées entre les maliens et présagent un règlement de compte inévitable ; Les nouvelles mentalités qui naissent ces dernières semaines et ayant favorisé l’émergence de nouveaux opportunistes et dangers publics ; Et enfin la prépondérance des intérêts personnels et égoïstes sur ceux de la nation que l’on constate aujourd’hui… sont autant de facteurs qui me poussent aujourd’hui à dire Non, Non et Non !!!
Non au KO dans lequel nous sommes en train de plonger ce pays. Non à ce bras de fer que nous tentons de déclencher contre la CEDEAO et la communauté internationale et qui risque d’avoir des répercussions très dangereuses pour le pays. Non aux arguments fallacieux et prétentieux que les politiques tiennent aux populations, rien que pour des fins de manipulation. Non aux chambardements politiques qui commencent à berner le peuple. Non à la violence entre les maliens. Non à la démagogie et aux mensonges. Non, Non et Non. Basta !!!