Pour juguler les effets des crises qui secouent le monde tout en prévenant les souffrances humaines, l’Organisation des Nations unies a organisé à Istanbul les 23 et 24 mai 2016 un sommet mondial sur l’action humanitaire auquel le Mali était représenté par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita et des ministres.
Mme Mbaranga Gasarabwe, la représentante adjointe des Nations unies, au Mali a animé une conférence de presse dans ses locaux le mardi 28 juin 2016 pour éclairer la lanterne des journalistes sur la participation malienne au tout premier sommet mondial sur l’action humanitaire.
“Le Mali était bien représenté et a fait entendre sa voix”, a-t-elle dévoilé. Mme Mbaranga Gasarabwe, la coordonnatrice humanitaire résidente du Système des Nations unies au Mali, est revenue sur les propos du président Ibrahim Boubacar Kéita, qui a réitéré l’engagement du Mali à mettre en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation lors de la table ronde des chefs d’Etat sur la prévention et la fin des conflits dans le monde.
Sur la table ronde des chefs d’Etats sur comment travailler autrement pour améliorer les conditions de vie et mettre fin au dénouement qu’IBK a co-présidé avec certains de ses pairs, elle a fait savoir que le président malien a souligné que des mesures concrètes doivent être prises dans quatre domaines : la rapidité d’intervention, le soutien aux dirigeants au niveau local, national et régional pour le renforcement des capacités d’intervention, l’adhésion à une approche collective pour un financement cohérent.
Un des 130 événements parallèles qui se sont déroulés pendant le sommet portait sur les conséquences humanitaires de la radicalisation, de l’extrémisme violent au Sahel avec un accent. Mme Gasarabwe a signalé que cet événement a permis de faire la lumière sur les nombreux défis qui persistent pour enrayer le phénomène tout en dégageant des pistes de solution.
“L’initiative du sommet visait à trouver des pistes de solution devant l’ampleur des besoins humanitaires qui ne cessent d’augmenter dans le monde et face auxquels le système d’aide humanitaire international n’arrive plus à répondre”. Et d’indiquer qu’en 2016, plus de 125 millions de femmes, d’hommes et d’enfants du monde ont besoin d’une aide humanitaire. “Depuis la Seconde Guerre mondiale, jamais autant de personnes n’avaient été forcées de quitter leurs foyers”.
Samba Diallo, le président de l’Association des jeunes contre l’enrôlement dans le terrorisme, a noté que la meilleure solution pour lutter contre l’enrôlement des jeunes par les forces du mal reste une lutte implacable contre le chômage chronique des jeunes qui les exposent à tous les dangers.
Organisé sous l’égide du secrétaire général des Nations unies à Ban Ki-moon, le sommet a enregistré la participation de plus de 5000 participants constitués de chefs d’Etat et de gouvernement et plusieurs couches sensibles de la population pour endiguer les effets des crises et de prévenir les souffrances humaines.
Mariam Camara