Les scientifiques ont mis en lumière cette réalité en expliquant que des phénomènes comme la sécheresse et les inondations favorisent de nombreuses maladies
Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou réchauffement global, est un phénomène d’augmentation des températures sur la plus grande partie des océans et de l’atmosphère terrestre. Mesuré à l’échelle mondiale sur plusieurs décennies, il se traduit par une augmentation de la quantité de chaleur retenue à la surface terrestre. Ces changements touchent plusieurs secteurs. Mais ils ont des effets considérables sur l’agriculture et surtout sur la santé. Conscients de cela, les scientifiques ont consacré une journée à la renaissance scientifique de l’Afrique, célébrée chaque année le 30 juin. Cette année, la célébration a eu lieu sous le thème : « santé et changement climatique ». C’était hier à l’Institut national de recherche en santé publique (INSRP).
Lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le directeur général de l’INSRP, Pr Mamadou Souncalo Traoré, a souligné que depuis 1980 notre pays célèbre cette journée. Il a ensuite rappelé que ce thème a été déjà traité il y a de cela 5 ans. Ce qui constitue, pour lui, une preuve de son importance capitale. Au cours des dix dernières années, rappellera-t-il, le changement climatique a été mis en exergue car il a un impact sur plusieurs maladies. Dans la plupart des pays développés ou en développement, des accroissements ont été observés en terme de décès et de morbidité liés à certaines maladies vectorielles comme le paludisme. Cette pathologie constitue l’une des principales causes des décès. La canicule aussi est à l’origine de beaucoup de décès surtout du coté des enfants et des personnes âgées.
Le directeur général a révélé que cette canicule qui va de plus en plus croissante, a suscité une étude au sein de son institut. L’étude consistera à faire le rapport entre la canicule et les décès des personnes âgées et de faire des recommandations fortes.
Le Pr Mamadou Souncalo Traoré a donc conseillé qu’il est important d’observer un certain nombre de mesures et de faire attention au changement climatique qui a un impact nuisible sur la santé de la population.
A sa suite, le Dr Ousmane Touré qui avait en charge la présentation du thème de la journée, a confirmé que le changement climatique est à l’origine de maladies nouvelles et des maladies vectorielles du fait de la sécheresse et des inondations qu’il favorise. Ces deux phénomènes impactent ensuite sur la santé de la population. La sécheresse engendre la diminution de l’alimentation et cause la malnutrition. L’inondation dégrade l’hygiène et favorise plusieurs maladies. Pour lui, l’enjeu du changement pour un pays en développement comme le Mali, c’est de contribuer à la lutte contre le dérèglement climatique sans porter atteinte à son développement. Cela nécessite, estimera-t-il, une mobilisation multidisciplinaire et multisectorielle pour la santé publique, et bâtie sur une coordination des idées et une action concertée des acteurs notamment les institutions de recherches.
Dr Ousmane Touré a recommandé la création et/ou la dynamisation du Groupe de travail Climat–Santé, la mobilisation d’une partie des fonds de recherche pour la génération des données sur les maladies tropicales climato-dépendantes.
F. NAPHO