Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a retiré son préavis de grève de 48 heures, à la suite d’un accord obtenu par une commission de conciliation qui s’est réunie, le mardi 28, juin au ministère de l’Enseignement supérieur pour des négociations.
Les négociations ont porté sur deux points de discorde : la satisfaction totale des revendications du comité SNESUP de l’IUG, la démission du ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, et du Recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), le Pr Samba Diallo.
Au terme de 12 heures 30 mn de négociations, les parties sont tombées d’accord sur la satisfaction totale des revendications du Comité syndical du SNESUP de l’IUG, la relecture des textes de l’Unité de formation et de production (UFP) de l’IUG et les contrats sur les cours du soir.
Par contre, il y a eu accord partiel sur les arriérés supplémentaires. La commission de conciliation se dit incompétente sur la revendication de la démission du ministre de l’Enseignement supérieur et du recteur de l’USSGB.
« Au regard des avancées notables sur le 1er point de revendication, à savoir la satisfaction totale des revendications du comité syndical du SNESUP de l’IUG, le Comité exécutif national du SNESUP suspend son mot d’ordre de grève de 48 heures qui était prévue les 29 et 30 juin 2016 », a déclaré le secrétaire général du SNESUP, le Dr Abdou Mallé.
« Après la suspension de la grève unitaire de 48 heures du SNESUP, a-t-il poursuivi, le comité syndical de l’IUG a tenu le jeudi dernier une Assemblée générale qui a suspendu la grève illimitée débutée depuis le 8 mars. Et les cours devraient reprendre aujourd’hui vendredi ».
« Nous avons fait violence sur nous-mêmes pour accepter et faire certaines concessions. Chacun a fourni des efforts de clarification. Mais les négociations entre le gouvernement et le SNESUP peuvent toujours être améliorées », pense le recteur de l’USSGB. S’agissant de sa démission réclamée par le SNESUP, le Pr Samba Diallo a déclaré que le SNESUP « ne pouvait (le) faire partir, car (il) ne relève d’aucune organisation syndicale ». Il a estimé que la décision de son départ relevait des hautes autorités de notre pays.
Outre le chef de file de la Commission de conciliation, El Hadj Sékou Soumano, le président de la Commission pour une éducation apaisée et performance, les négociations ont regroupé la partie gouvernementale représentée par un conseiller technique au ministère du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les Institutions, Mamadou Konaté, les 5 délégués du SNESUP, le secrétaire général et le secrétaire aux Relations extérieures du comité syndical de l’IUG respectivement, Ouly B. Sissoko et Alassane Sidibé.
S. Y WAGUE