Insalubrité, insécurité et incivisme au cœur des priorités
D’un uniforme à l’autre mais avec toujours le même dévouement pour servir la patrie, Mme Sacko Aminata Kane, nommée gouverneur du District de Bamako, le 08 juin dernier, a prêté serment, hier, devant le tribunal de la Commune IV. Celle qui fut jusqu’à sa nomination Directrice nationale de la Police judiciaire est en terrain connu de part son élogieux parcours. Ami Kane, comme on l’appelle couramment, est réputée avoir été rigoureuse dans l’exercice de ses fonctions de policière. Aussitôt après avoir prêté serment, elle a déclaré vouloir s’attaquer, en priorité, à l’insalubrité, l’insécurité et surtout à l’incivisme dans le district de Bamako. L’audience de prestation de serment, présidée par le président du tribunal de la commune, M. Moussa Aly Yattara, a enregistré la présence des autorités administratives, municipales et coutumières de Bamako ainsi que de la grande famille policière dont elle est issue. Le serment n’est pas une simple formalité et n’est donc pas à oublier, a lancé le président du tribunal qui a rappelé au récipiendaire qu’elle est la seule habilitée à engager l’Etat dans sa circonscription. A ce titre, le président lui a signifié qu’elle est investie d’une mission permanente d’inspection et de contrôle des services et organismes publics installés au niveau régional, à l’exception des services judiciaires et des forces de sécurité. « Ce serment exprime votre engagement sans faille de respecter et de faire respecter la Constitution et les lois de la République et de remplir vos fonctions en digne représentant de l’Etat », a t-il ajouté. Dans son réquisitoire, le Procureur de la République, Me Boniface Sanou, a exhorté le nouveau gouverneur à travailler dans le respect de la déontologie de la profession et des termes du serment qu’elle a prêté. Il a de même évoqué les qualités et le parcours professionnel de celle qui détient désormais les rênes du District. Le parcours de Mme Sacko atteste qu’elle a construit sa vie sur des valeurs d’excellence, de rigueur, d’intégrité, de discrétion, de modestie et de patience, a poursuivi Me Sanou. Ami Kane a fréquenté l’école fondamentale de Tomikorobougou où elle obtient son Diplôme d’études fondamentales (DEF), en 1971. Elle passe le Baccalauréat en sciences biologiques en 1976 avant de faire son entrée à l’école de police. Sa riche carrière dans la police la verra ensuite gravir les différents échelons de ce corps grâce à son seul mérite. Les nombreuses formations suivies par Madame le gouverneur dans des domaines multisectoriels l’auront dotée d’une profonde connaissance des hommes. Décorée Chevalier de l’Ordre National du Mali, elle détient la Légion d’Honneur à titre étranger de France, le Women of excellency des Etats Unis d’Amérique et une multitude de lettres de félicitations des Directeurs Généraux successifs de la Police nationale et du ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
L. ALMOULOUD
Organisation des examens de fin d’année scolaire: GRAND MERCI A LA PRESSE ET AUX ACTEURS DE LECOLE
Le ministère de l’Education nationale a organisé, le 28 juin, un dîner pour remercier la presse nationale publique et privée pour son accompagnement et sa contribution à la réussite de la bonne organisation des examens de fin d’année scolaire 2015-2016 (CAP, DEF, BT1 et 2, BAC et IFM). La petite fête au CICB a rassemblé, autour du ministre Kénékouo dit Barthelemy Togo, les directeurs nationaux chargés des questions scolaires, l’inspecteur en chef de l’éducation, les partenaires de l’école et le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Abdoul Salam Togola. « Des examens propres pour l’honneur de l’école. Des examens propres, c’est possible. Nous le pouvons » étaient les slogans qu’on pouvait lire sur les banderoles lors du dîner de presse. La rencontre dînatoire consistait pour les responsables du ministère de l’Education nationale de partager leur sentiment avec les hommes de médias sur le déroulement des examens scolaires. Elle a débuté avec la rupture du jeûne avant la prière du crépuscule sous la direction de l’imam de la mosquée de Kalabancoro « Adéken », Almahmoud Touré. Après la prière, les invités sont passés à table pour déguster un repas complet qui leur a fait oublier la faim qu’ils ont endurée durant la journée de jeûne. Dans son intervention, le ministre de l’Education nationale a tout d’abord souhaité une bonne fin du mois de Ramadan à tous les fidèles musulmans. « Lors de notre intervention de lancement des examens scolaires de fin d’année, le dimanche 5 juin dernier, nous avions invité les acteurs des examens à oeuvrer pour parvenir à des épreuves propres », a t il rappelé. « Nous avions aussi soutenu que la fuite des sujets et la fraude aux examens ne relevaient pas de la fatalité. Et qu’il était de notre devoir commun d’assurer la pleine justice entre les candidats dans le processus d’évaluation de leurs compétences au regard des efforts fournis par chacun », a poursuivi le ministre Togo avant de se réjouir du fait que les rapports produits par ses services techniques n’aient signalé aucune anomalie treize jours après l’organisation des examens. La prouesse ayant été largement relayée par les hommes de presse et par la société civile, le ministre a tenu à les remercier et à rendre hommage à tous les partenaires de l’école pour leur contribution remarquable dans le bon déroulement de l’année scolaire. « Vous qui avez parcouru le pays pour sensibiliser les enseignants, les élèves et les parents d’élèves, pour superviser plusieurs centres d’examens et pour apprécier la qualité du travail en cours. Par vos conseils, vous qui nous avez permis de disposer d’outils adéquats pour améliorer les pratiques, vous qui avez cru que des examens propres étaient possibles, vos efforts n’ont pas été vains » a assuré le ministre Kénékouo dit Barthelemy Togo. Grâce à la volonté commune, une « bataille a été remportée », a conclu le ministre. Quant au secrétaire général de la Coordination AEEM, Abdoul Salam Togola, il a remercié le ministre Togo et son collègue de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, pour leurs efforts ayant permis d’éviter le bicéphalisme à l’AEEM. Pour leur part, les journalistes ont posé des questions sur les tiraillements entre le département de l’Education et le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO). Ils se sont aussi intéressés au problème de la rétention des notes. S. Y WAGUé