INTÉGRER À MON SITE
PARTAGER
Twitter
Facebook
Google+
Mail
COMMANDER SUR CD
Ces menaces avaient pourtant été enrayées il y a trois ans avec le début de l'opération Serval, avec l'armée française. Aujourd'hui, à l'aube du départ progressif des forces françaises, la situation est pourtant loin d'être réglée, bien au contraire.
La zone du nord-Mali apparaît définitivement comme un secteur très difficile à contrôler, et à apaiser. "C’est une équation à plusieurs inconnues. En ce moment, on observe un regain de violences de la part de groupes armés terroristes dans la région. Une situation qui est rendue beaucoup plus complexe du fait des négociations politiques" déclare Samuel Nguembock, chercheur associé à l'Iris, responsable des programmes de recherche et de formation Afrique francophone pour le Think Tank ThinkingAfrica.
Un regain de violences qui s’explique de plusieurs manières pour cet expert de l’Afrique. "Il s’explique par le fait que les groupes terroristes ont pris la peine d’observer les mouvements de différents contingents, que ce soit l’appui opérationnel français, l’appui des Américains dans le renseignement. L’idée est de faire péricliter le dispositif mis en place pour arriver à trouver un peu plus de marge de manœuvre pour opérer" ajoute ce spécialiste.
Cela dit, la réponse internationale à cette instabilité reste insuffisante. "La Minusma déploie des moyens considérables pour arriver à contenir la menace. Mais cette menace, malheureusement, est diffuse. Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé cette mission en lui donnant plus de moyens opérationnels en termes de troupes. Il y a une prise en compte sérieuse de la problématique. Simplement, il est difficile de suivre la mobilité des groupes armés terroristes" précise Samuel Nguembock.
Samuel Nguembock explique qu’Aqmi, la branche d’Al-Qaïda au Nord-Mali, arrive encore et toujours à se développer, malgré le déploiement de moyens internationaux, car la région offre des conditions de vie très difficiles pour les populations, qui sont encore un vivier intéressant pour le groupe terroriste, en matière de recrutement. "La peur et l’idéologie, l’absence d’Etat" sont des raisons qui poussent les civils à rejoindre ces groupes islamistes.