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Mali : 1.880 Tchadiens à Kidal, la rébellion touareg dit collaborer avec Paris
Publié le mardi 5 fevrier 2013  |  AFP


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1.880 Tchadiens à Kidal, la rébellion touareg dit collaborer avec Paris


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Quelque 1.800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région de Kidal (extrême nord-est malien), dernier fief des groupes islamistes armés, qui ont perdu des "centaines" de combattants depuis le début de l`intervention française, selon
Paris.

Pour la première fois, les autorités françaises ont donné mardi soir un
bilan des frappes aériennes et des combats qui opposent soldats français et
maliens aux islamistes au Mali: "plusieurs centaines" de combattants
islamistes ont été tués en plus de trois semaines d`intervention militaire.

Ils ont péri "lors des frappes aériennes" françaises sur des pick-up
transportant des hommes ou du matériel de guerre et durant "des combats
directs, frontaux à Konna (centre) et Gao (nord)", a précisé le ministère de
la Défense.

Côté français, un officier français, pilote d`hélicoptères, a été tué le 11
janvier, premier jour de l`opération française. Bamako avait fait état
mi-janvier de onze militaires maliens morts à Konna, mais n`a pas donné
d`autre bilan depuis.

Sur le terrain, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de
l`Azawad (MNLA) ont affirmé mardi qu`ils se "coordonnaient" dans le nord du
Mali avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes en fuite.

Un porte-parole, qui a défendu le "réel engagement" du MNLA "dans la lutte
contre le terrorisme", n`a pas donné de détails sur la façon dont le groupe
coopérait avec les soldats français à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako,
près de la frontière algérienne.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a reconnu que les
soldats français avaient, à Kidal "des relations fonctionnelles avec le MNLA".

"A partir du moment où le MNLA déclarera - il semble qu`il le fasse - qu`il
n`est ni terroriste, ni scissionniste, et qu`il veut rentrer dans le dialogue
interne au Mali qu`il faut engager, il sera à la table" des discussions,
a-t-il ajouté.

Les soldats français contrôlent l`aéroport et la ville de Kidal elle-même
est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens, selon Paris.

Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine, mais elle est
passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l`Azawad (MIA, dissidence
d`Ansar Dine s`affirmant "modérée") et des rebelles touareg du MNLA juste
avant l`arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l`entrée en ville de soldats
français, mais ont refusé la présence de militaires de la Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), dont ne fait pas partie le
Tchad, par crainte d`exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés
aux groupes islamistes.

Le MNLA a aussi fait mardi son entrée dans la ville de Ménaka, à 80 km de
la frontière nigérienne, abandonnée par les soldats nigériens qui avaient
repris le contrôle de cette ville occupée par les islamistes.

Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs
et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas,
au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.

"Gagner la paix"

Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours dans la
région de Tessalit et d`Aguelhok, au nord de Kidal, visant "principalement des
dépôts logistiques et des centres d`entraînement", et elles se poursuivront
mardi soir, selon le ministre français de la Défense.

C`est aussi dans cette région de grottes et de montagnes que se
trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et
2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste
armé, le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao).

Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation
des Touareg des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages
français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions".

Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent
l`Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d`Aqmi, et Iyad Ag Ghaly,
chef d`Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de
Kidal, qui connaît parfaitement la région.

A Bruxelles, une quarantaine de responsables des pays d`Afrique de l`ouest,
d`Europe et des grandes organisations comme l`ONU, l`Union Africaine, la
Cédéao ou la Banque Mondiale ont participé mardi à une réunion du Groupe de
soutien au Mali.

"L`objectif est maintenant de gagner la paix", a résumé à l`issue de la
réunion le ministre français chargé du Développement, Pascal Canfin, pour qui
"il n`y aura pas de sécurité durable du Mali sans développement".

Sans prendre de décisions, ils ont débattu des conditions matérielles et
financières du déploiement de la force africaine chargée de prendre le relais
des quelque 4.000 soldats français présents au Mali.

Cette force doit à terme comprendre environ 6.000 soldats, dont 2.000
seulement sont déjà au Mali. Un contingent distinct de 2.000 Tchadiens est lui
déjà presque entièrement déployé.

Le Groupe de soutien au Mali a aussi étudié la reprise de l`aide publique
au Mali. A elle seule, l`UE pourrait débloquer 250 millions d`euros d`aide

gelée depuis le coup d`Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait précipité la
chute du Nord aux mains des islamistes armés.
bur-thm/sd

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