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Contraintes liées à la mise en œuvre de l’Accord : Les regards croisés de la majorité, de l’opposition et des signataires
Publié le lundi 4 juillet 2016  |  Le 22 Septembre




«Regards croisés sur les contraintes politiques, institutionnelles et constitutionnelles de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali», c’était le thème d’une journée de réflexion initiée par la Fondation Balanzan pour la gouvernance et la stabilité, le jeudi 30 juin dernier au CICB. C’était en présence du Président de la Fondation, Moussa Makan Camara, et du représentant de l’OIF, Boubacar Abdrahamane Issa.

La journée a rassemblé des représentants de la communauté internationale, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, les principales organisations de la société civile, les représentants des Mouvements Signataires, la CMA et la Plateforme, des personnalités et de nombreuses personnes ressources.



La Fondation Balanzan entend apporter sa modeste contribution à la mise en œuvre de l’accord pour la Paix et la réconciliation au Mali. Cette journée, dont la modération était assurée par Adam Thiam, éditorialiste, a réuni des panélistes de qualité comme le Pr Ali Nouhoum Diallo, Président de la Coordination des Mouvements Démocratiques (COMODE), Nancouma Keita, Secrétaire Politique du RPM, Tiébilé Dramé, Président du PARENA, Me Harouna Toureh, Porte-Parole de la Plateforme et Mohamed Ag Mahamoud, représentant de la CMA.

Ils ont tous croisé leurs regards, avec l’assistance, sur les contraintes politiques, institutionnelles et constitutionnelles liées à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Dans ses mots de bienvenue, le Président de la Fondation Balanzan a indiqué que «l’Accord n’est pas plus pas moins qu’une entente politique entre des parties en conflit, négocié dans un contexte donné, donc un compromis politique. Par conséquent, il importe d’en faire une gestion politique».

«Gérer politiquement l’Accord suppose la construction continue d’un consensus et l’élargissement progressif de la base de ce consensus. Ceci est d’autant plus nécessaire parce que l’Accord dépasse largement le cadre d’un simple programme de gouvernement et constitue un instrument politique qui engage l’avenir du pays. En tant que tel, l’Accord va donc nécessairement au-delà d’une législature et sa gestion ne saurait s’accommoder de postures politiques classiques», a-t-il déclaré.

C’est pourquoi il a souligné l’importance de transcender les clivages et de gérer de manière véritablement inclusive la mise en œuvre de l’accord. Dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte ses aspects exogènes, en s’interrogeant sur la stratégie à adopter contre les ennemis de la paix, autant que ses aspects endogènes, notamment en répondant à la demande d’inclusivité exprimée par les partis politiques de l’opposition et en assurant une meilleure intégration de Mouvements comme la COMPIS 15.

L’ancien Ambassadeur a aussi invité les parties signataires à chercher l’adhésion des populations, des acteurs politiques et des leaders d’opinion pour élargir la base de cet instrument politique. Selon lui, cet approfondissement est un défi pour les parties signataires, et devrait consister, en premier lieu, en une consultation de l’ensemble des Institutions de la République, principalement l’Assemblée Nationale.

Il a aussi relevé que la Conférence d’entente nationale que prévoit l’Accord permettra un débat approfondi entre les différentes composantes de la Nation sur les causes profondes du conflit, afin de dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender la douloureuse épreuve infligée à son peuple.

Selon lui, cette conférence sera le lieu idéal pour l’élaboration d’une Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation nationale, sur une base consensuelle.

Youssouf Diallo
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