La session d’avril 2016 a clos ses portes le vendredi 1er juillet dernier à l’Assemblée nationale. C’est une session bien remplie qui a fermé ses portes, au cours de laquelle, durant 90 jours, outre l’adoption des lois, les députés ont réalisé des contrôles de l’action gouvernementale, à travers des visites de terrain et des séances de questions orales et de questions d’actualités.
Dans son discours de clôture, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué que l’institution parlementaire a pu réaliser de nombreuses activités, dont l’essentiel a porté sur l’adoption de plusieurs textes de loi intéressant la vie de la Nation. En effet, sur la soixantaine de projets et propositions de loi inscrits à l’ordre du jour de cette session, une trentaine a pu être votée. Ces différents textes ont fait l’objet d’études approfondies au niveau des commissions générales avant leur adoption.
Parmi les lois adoptées, figurent, entre autres, la loi prorogeant l’état d’urgence pour renforcer la lutte contre l’insécurité et le terrorisme dont souffrent nos populations. Il a cité également le vote de la loi portant création de l’Office Central de Lutte Contre l’Enrichissement Illicite, qui permet d’apporter une réponse législative et judiciaire efficace au phénomène de la corruption qui gangrène notre société. A celles-ci s’ajoutent la loi portant création de la Direction Nationale du Contrôle Financier et celle créant la Direction Générale du Contentieux de l’Etat.
Ce sont entre autres des instruments qui aideront, sans doute, à la transparence budgétaire et à la bonne gestion des deniers publics. Issaka Sidibé a aussi magnifié l’adoption, au cours de cette session, de la proposition de loi de l’Honorable Moussa Coulibaly, relative à la modification du Code domanial et foncier. Une proposition de loi longtemps concoctée par son initiateur, et qui permettra d’apporter une certaine clarté dans la gestion domaniale et foncière de notre pays.
«Une autre loi d’une importance capitale que nous avons votée est, sans conteste, la loi modifiant le Statut général des militaires. Elle vise à améliorer les conditions de vie des militaires, actifs et retraités, à corriger certaines disparités qui existaient entre les différents corps des forces armées et de sécurité et à transposer les 15% de la solde de base des militaires en indice de solde.
Aussi, dans le souci d’inculquer à notre jeunesse un esprit de civisme et de patriotisme, nous avons rétabli le Service National des Jeunes. Le SNJ, nouvelle formule, s’inscrit également dans le cadre de la lutte contre la dépravation des mœurs, la criminalité et l’insécurité», a déclaré le Président Sidibé. Avant d’ajouter: «s’agissant de la gestion rationnelle et efficiente des ressources humaines, la Direction Nationale de la Fonction Publique des Collectivités Territoriales a été créée. Cette structure, longtemps attendue, permettra une meilleure administration et un meilleur encadrement des fonctionnaires des Collectivités Territoriales, ainsi qu’une planification rationnelle des emplois des entités administratives décentralisées.
Au cours de cette session, nous avons démontré notre détermination à honorer les engagements régionaux et internationaux auxquels notre pays a souscrit, en autorisant certaines ratifications de traités, de conventions de crédits et d’accords de prêts devant permettre à notre pays de faire face à ses nombreux défis de développement».
Il a signalé qu’en plus des lois votées l’Assemblée nationale a programmé et examiné, pour la première fois, les rapports de session du Parlement Panafricain, du Parlement de la CEDEAO et du Comité Interparlementaire de l’UEMOA. Selon lui, l’examen de ces différents rapports a permis d’être édifié sur les travaux de ces organismes, à travers les députés maliens qui y siègent.
A en croire son Président, parallèlement au travail législatif, l’Assemblée nationale s’est préoccupée de la vie quotidienne des populations maliennes, car, dira-t-il, elle n’a ménagé aucun effort dans l’exercice de son pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale. Il a notamment rappelé plusieurs missions de terrain effectuées par les Commissions générales, en plus de l’organisation des séances de questions d’actualité et de questions orales.
Ces exercices démocratiques ont permis d’instaurer le débat au sein du Parlement et d’édifier les élus et l’opinion publique sur des thèmes aussi variés que les problèmes d’eau et d’électricité, la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, la mise en œuvre des recommandations issues des Etats Généraux sur le Foncier et les préparatifs des examens scolaires et universitaires.
Youssouf Diallo