Madame Mbaranga Gasarabwe, Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, mais aussi Coordonnatrice humanitaire, Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Mali, était dernièrement en visite à Gao avec les diplomates canadiens, danois et suisses pour le lancement des projets de renforcement de la production d’eau potable pour un montant d’environ 445 millions de francs CFA dans les villes de Gao, Ansongo et Bourem.
Ces projets sont soutenus par l’un des trois instruments de financement de la stabilisation et du relèvement, Fonds fiduciaire, connu sous le nom du fonds d’affectation spéciale pour la sécurité et la paix au Mali. Ces projets dans les localités de Gao, Bourem et Ansongo, représentent un montant d’environ 445 millions de francs CFA. « Je saisis cette opportunité pour remercier les gouvernements suisse, canadien et danois pour leur générosité et leur accompagnement dans ce processus de paix et de stabilisation, » a déclaré madame Gasarabwe.
Le fonds d’affection spéciale pour la sécurité et la paix au Mali, a été mis en place par le Conseil de Sécurité des Nations Unies (Résolution 2085 du 20 décembre 2012) et fonctionne sur les principes généraux applicables aux Trust Funds des Opérations de Maintien de la Paix des Nations Unies. Il vise à soutenir les efforts de résolution de la crise malienne, à travers les activités suivantes : assistance au gouvernement malien dans ses efforts pour assurer une paix durable ; retour de l’autorité de l’Etat et de l’ordre constitutionnel dans les régions du nord du pays, appui aux forces de défense et de sécurité maliennes ; soutien aux interventions humanitaires et aide au développement. Le fonds est soutenu par des contributions volontaires des bailleurs de fonds et des partenaires au développement.
« Aujourd’hui, il demeure impératif que les fruits de la paix soient visibles par toutes les parties à l’accord, et surtout pour toute les populations. En effet, la mise en œuvre de l’accord de paix doit aboutir à des résultats concrets en termes d’accès des populations aux services sociaux de base. C’est primordial aussi afin de restaurer la confiance entre gouvernants et gouvernés, » a rappelé son excellence Winnie Estrup Petersen, ambassadeur du royaume de Danemark au Mali. « Par conséquent, l’ensemble des acteurs notamment les populations concernées par les projets devront s’employer à mobiliser toutes les énergies utiles pour la réalisation satisfaisante des travaux. Ces projets devront être plus tôt des facteurs connecteurs, renforçant la cohésion sociale, au lieu d’être des facteurs de division » a-t-elle ajouté.
L’objectif global de ce projet est de contribuer à augmenter la capacité de distribution d’eau potable dans la commune urbaine de Gao, Bourem et Ansongo par la réhabilitation du système de l’adduction d’eau.
« Vous comprendrez aisément l’expression de toute ma reconnaissance et mes remerciements aux diplomates qui nous honorent par leur présence parmi nous, aux bailleurs de fonds de cette initiative, à la MINUSMA qui ne ménage aucun effort pour accompagner la stabilité sociale et le relèvement économique de notre région, » a déclaré M. Hamadoune Barry, Conseiller administratif et juridique au gouvernorat de Gao.
Plus de 70 000 personnes bénéficieront de ces projets dans les trois localités. Ces projets contribueront à réduire les risques liés aux maladies hydriques chez les populations exposées des villes de Gao, Bourem et Ansongo.
La cérémonie de lancement a été suivie par la visite du château de la commune urbaine de Gao. Toute la délégation s’y est rendue en compagnie du représentant du Gouverneur. Les responsables de la société locale d’exploitation de l’eau ont expliqué le système de fonctionnement du château à la délégation. La Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali a effectué le premier coup de pelle avec les ambassadeurs et autres invités avant de procéder à la photo de famille.
Dès son arrivée dans la cité des Askia, la Responsable Humanitaire de la MINUSMA a d’abord rencontré les Agences du Système des Nations Unies dont elle est la cheffe au Mali, ainsi que les autres organisations humanitaires sur place, pour discuter de leur action dans le contexte sécuritaire difficile qui prévaut et afin de dégager des pistes de solutions. Durant deux heures, les acteurs humanitaires ont présenté les priorités et défis de la région et ont analysé les opportunités qui pouvaient faciliter l’accès aux populations.
Il est à noter qu’à travers sa composante civile mais également militaire, la MINUSMA a, dès le début des pénuries d’eau dans la région, apporté son soutien à travers quelques projets d’adduction d’eau mais également des distributions gratuites fréquente dans le but de soulager un tant soit peu la souffrance des populations en la matière.