L’homosexualité est, aujourd’hui, un euphémisme pour désigner l’attirance par un homme ou une femme d’une personne de même sexe. Il n’y a pas longtemps cela s’appelait la sodomie ou la pédérastie pour les hommes. L’homosexualité masculine est une pratique qu’a connue la Grèce antique.
Elle a longtemps été combattue par l’église chrétienne qui la considérait, et la considère toujours, comme une déviance sexuelle. Aujourd’hui encore, l’homosexualité est rejetée par la majorité des peuples européens ; en témoignent les récentes marches en France contre ce qu’on appelle désormais la loi Taubira qui légalise le mariage homosexuel.
Ce sont des millions de Français qui sont descendus dans la rue dans plusieurs villes de France pour exiger que le mariage soit « l’union d’une femme et d’un homme ». L’homosexualité est défendue par les responsables politiques européens et les organisations des droits humains comme relevant du droit et de la liberté individuelle.
Ailleurs dans le monde, l’homosexualité est sévèrement réprimée comme en Arabie saoudite, au Sénégal et dans la majorité des pays à dominance musulmane mais pas seulement.
On se rappelle le cas de l’Ouganda où la condamnation d’un homosexuel a suscité une levée de bouclier de la part de certains pays européens qui ont interrompu leur coopération financière avec ce pays. L’année dernière, c’est un jeune homosexuel camerounais qui a été battu à mort par des personnes non identifiées.
Au Mali, le code des personnes et de la famille précise que le mariage se fait entre «un homme et une femme».
Dans ce pays où les relations sexuelles des jeunes avant le mariage sont considérées comme un péché, l’homosexualité n’est même pas imaginable.
«Comment un homme peut-il devenir une femme ?» est la question que l’on pose quand est évoquée l’homosexualité masculine.
Il n’existe aucune étude concernant l’homosexualité au Mali car la question est superbement ignorée. La rumeur cible surtout le milieu artistique où des noms circulent à Bamako tant au sujet des hommes que des femmes.
Mais aucune de ces personnes, comme toutes les autres anonymes, ne seraient suffisamment courageuses pour revendiquer son homosexualité car cela serait vécue comme l’humiliation suprême pour la famille et tous les proches. Une marche pour exprimer son homosexualité est une chose que personne n’imagine qu’elle puisse arriver au Mali.
Quand on sait qu’il n’y a pas si longtemps on jetait la pierre aux femmes tchatcho, celles qui se blanchissent la peau, que le président Alpha Oumar KONARE a été insulté pour avoir exhibé un préservatif masculin comme arme de lutte contre le sida, on peut aisément imaginer ce qui pourrait arriver aux homosexuels qui battraient le pavé.
Cependant le pays n’est pas à l’abri de cette pratique. Voilà pourquoi il faut anticiper et ouvrir les débats sur la question.
L’homosexualité qui est une question de droit et de liberté en Occident, relève ailleurs du culturel. Autant il est inadmissible de tuer les homosexuels, autant il est incompréhensible que les européens cherchent à imposer ailleurs une pratique que leurs propres peuples rejettent dans leur majorité.