A la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF) depuis 1988, Issa Hayatou veut briguer un nouveau mandat, le 10 mars prochain, lors de l’Assemblée générale de l’instance dirigeante du football africain, prévue au Maroc. Déjà, la campagne a commencé lors de cette CAN qui se déroule en Afrique du Sud avec la distribution d’une brochure où il est bien mentionné : « comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas un Président qui fait le bonheur du football africain ».
Issa-Hayatou, président CAF
Comme lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Gabon et en Guinée Equatoriale, il y a juste une année, la campagne médiatique du camerounais Issa Hayatou pour briguer un nouveau mandat à la tête de la Confédération Africaine de Football (CAF) se poursuit en Afrique du Sud. Des brochures sont en train d’être distribuées à la presse par ci-par là, même si, certains journalistes ne veulent plus voir ce document. Pour la simple et bonne raison que Hayatou doit maintenant céder sa place à d’autres, qui ont aussi des initiatives pour faire bouger le football africain, à l’image de l’ancien président de la Fédération Ivoirienne de Football, Jacques Anouma. Ce dernier qui a été écarté de la course nourrit beaucoup d’ambitions.
Dans cette brochure, on peut lire : « comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas un Président qui fait le bonheur du football africain ». Une façon de dire que Hayatou n’est pas prêt à quitter la présidence de la CAF. Après plus d’une vingtaine d’années (il est président de la CAF depuis 1988), il veut encore chercher un autre mandat mais pour quoi faire ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres en Afrique du Sud plus précisément à Durban. Cette candidature a été l’objet d’un débat entre les journalistes venus de différents horizons avant le match des quarts de finale, qui a opposé l’Afrique du Sud au Mali. « Je pense que Hayatou doit se reposer pour laisser la place à d’autres générations. Il y a des gens qui sont valables pour faire avancer le football africain. Hayatou a trop duré dans cette affaire. Je n’ai rien contre lui, mais, je pense qu’il est temps qu’il quitte avec tous les honneurs » nous a confié un journaliste congolais. Un journaliste sénégalais pense qu’il est très normal qu’il continue sa politique de faire du football africain, un véritable levier de développement pour l’Afrique. « Je pense que Hayatou a des ambitions pour le football africain. S’il est candidat à sa propre succession, c’est donc bien pour nous. Il va certainement améliorer davantage le niveau de nos compétitions pour le plus grand bonheur du sport roi. Il a déjà montré ses preuves. Qu’on lui donne une dernière cartouche. Un jour qu’il va quitter » a-t-il dit.
Ce qui est sûr, Issa Hayatou briguera un nouveau mandat, le 10 mars prochain, lors de l’Assemblée générale de la CAF, au Maroc. Et notre compatriote, Amadou Diakité, ami fidèle de Hayatou, signera son retour au sein du comité exécutif de la CAF. Puisqu’il est le seul candidat du Mali. Déjà, Amadou Diakité est présent à la CAN à côté de son mentor.
Alou B HAIDARA, Envoyé spécial
Anglophone ou francophone
Les demi-finales, qui se dérouleront mercredi 6 février prochain, opposeront le Ghana au Burkina Faso et le Mali au Nigeria. La CAN Orange Afrique du Sud 2013 est rentrée dans sa phase décisive. Après les matchs de poule, et les quarts de finale, quatre équipes ouest africaines restent encore dans la course. L’Afrique de l’Ouest entre ainsi dans l’histoire en devenant la première région à placer quatre équipes en demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) depuis la création de cette compétition, en 1957.
Douze équipes sont d’ores et déjà rentrées, parmi elles, le champion en titre et le vice champion. La Zambie a abandonné sa couronne historiquement acquise il y a seulement un an et la Côte d’Ivoire, super favori du tournoi, est sortie contre toute attente, éliminée par une jeune équipe du Nigéria. Ce mercredi, deux matches de haut vol, meubleront ces demi finales. Du sulfureux Ghana-Burkina Faso, au choc Mali-Nigéria.
En tout cas deux scénarios se présentent pour la finale. Le premier est une finale entre pays anglophones, si le Ghana bat le Burkina Faso et le Nigeria prend le dessus sur le Mali.
D’autre part, une finale entre deux pays francophones est envisageable si le Mali et le Burkina Faso remportent la demi-finale. Une chose est certaine, cette fois-ci la coupe va revenir à la région de l’Afrique de l’Ouest.
Avec l’élimination de leur éternel bec noir, les éléphants de Côte d’ivoire, les Aigles du Mali savent désormais que c’est plus que jamais le bon moment de saisir leur chance ce mercredi, face aux Super Eagles du Nigeria. Il ne nous reste qu’à leur souhaiter bonne chance.
Clarisse NJIKAM
Les coulisses de la CAN
Fini pour la génération Drogba
L’élimination de la Côte d’Ivoire en quart de finale de la CAN 2013 par le Nigeria (2 buts à 1) dimanche, a été une grande surprise pour beaucoup de gens. Selon eux, la Côte d’Ivoire était l’un des favoris de la compétition. « Je pensais que la Côte d’Ivoire avait une chance énorme cette année de remporter le trophée de la CAN, après la deuxième place obtenue au Gabon et en Guinée Equatoriale. Malheureusement, les ivoiriens ont été éliminés de la course, en quart de finale. C’est très dommage pour la génération de Didier Drogba, Yaya Touré, Kolo Touré …C’est fini pour cette génération » affirme un dirigeant sportif malien.
L’avenir de Lamouchi !
Comme beaucoup de pays africains, la Côte d’Ivoire est le spécialiste du limogeage des entraîneurs. La question qui se pose est de savoir si Lamouchi va rester ou partir. Ce jeune entraîneur qui est à sa première expérience en Côte d’Ivoire n’a plus d’avenir. Ses jours sont comptés, selon un journaliste ivoirien, présent à Durban.
Tout le monde supportait le Nigeria
Presque tous les membres de la délégation malienne supportaient le Nigeria face à la Côte d’Ivoire lors des quarts de finale. Ce fut une véritable joie quand le Nigeria a éliminé les Eléphants à cette phase de la compétition. Les gens avaient peur de rencontrer la Côte d’Ivoire, la bête noire du Mali, en demi-finale. Ils préféraient tout simplement le Nigeria. Certains journalistes maliens n’ont pas regardé le match parce qu’ils avaient peur que la Côte d’Ivoire ne gagne. Après le match, ce fut le débat sur les chances du Mali de remporter cette année le trophée de la CAN.
L’arbitre ivoirien n’est pas parti !
L’arbitre ivoirien, Doué Sanguifolo qui a sifflé le match de la deuxième journée de la Poule B, qui a opposé le Ghana au Mali, le 24 janvier dernier, est bien présent à la CAN. Selon des sources proches de la Confédération Africaine de Football (CAF) il est bel et bien en Afrique du Sud. Alors que d’autres arbitres des pays qualifiés pour les quarts de finale sont tous rentrés chez eux à l’image de notre compatriote Koman Coulibaly.
Doué Noumandiez, qui méritait une sanction de la CAF, pour avoir fait un mauvais arbitrage lors du match Ghana-Mali, peut être désigné pour une autre rencontre de la compétition. Parce qu’il est l’ami du président de la Commission des arbitres au niveau de la CAF, un Tunisien.
Dessailly, anti-malien
Décidément, le consultant de Canal + Sport, Marcel Dessailly est un véritable anti-malien. Ce dernier ne mérite pas d’être consultant dans une chaîne de télévision aussi respectée comme CANAL+. L’ancien joueur de France est passé à côté de tous ses pronostics de la CAN. Il avait dit à qui veut l’entendre sur Canal+ lors de l’émission « En route pour la CAN » que les Aigles du Mali ne dépasseront pas le premier tour. Ses choix étaient le Ghana et la RD Congo. Selon lui, le Mali, troisième d’Afrique en 2012, n’a pas la chance de passer ce cap cette année. Malheureusement pour lui, les Aigles joueront la demi-finale. C’était le même cas en 2012 où il a dit sur une chaîne de télévision que le Mali sera éliminé dès le premier tour. Malheureusement aussi les Aigles ont terminé la compétition avec un rang très honorable : troisième avec la médaille de bronze.
Après le match des quarts de finale face à l’Afrique du Sud, samedi dernier, Marcel Dessailly était déçu, de la qualification du Mali pour la demi-finale. Parce que son pronostic a carrément faussé. Il a même refusé de nous donner une interview, après le match, à l’hôtel des Bafana Bafana. Il était accompagné par une petite fille dans le hall de l’hôtel.