Le but était de soutenir les soldats en charge du contrôle d’une zone en proie des attaques terroristes fréquentes
« Je suis venu passer la fête de fin de Ramadan à vos côtés à Diabaly, par la même occasion, vous transmettre les vœux de bonne fête du président de la République, chef suprême des armées, ses encouragements et sa reconnaissance du travail que vous faites ici, en son nom pour le peuple malien ». Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, s’adressait ainsi aux soldats, le jour de la fête à Diabaly, dans le secteur n° 5 de l’Opération Maliba, près de la frontière avec la Mauritanie.
Le ministre Coulibaly était accompagné d’une forte délégation pour tenir compagnie, à l’occasion de la fête de l’Aïd El Fitr, aux soldats qui tiennent la ville de Diabaly, reprise des mains des terroristes en 2013, au cours de l’opération française Serval.
Malgré la présence de l’armée, cette partie du pays est en proie à des attaques terroristes à la fois contre les soldats et contre les populations civiles. Plusieurs assassinats ciblés ont été perpétrés par des individus armés et circulant à motos dans des localités de la zone. Les agents de l’Etat en poste dans des localités isolées, des leaders d’opinion et des religieux qui refusent de s’inscrire dans la logique obscurantiste, sont pris pour cibles et abattus froidement. La nébuleuse terroriste qui écume la zone, pousse la hardiesse jusqu’à s’en prendre à des check-points de l’armée sur les axes routiers.
Le gouvernement a l’obligation de mettre le holà aux agissements de ces individus afin de ramener la calme et la quiétude au sein des populations, durement affectées par la psychose de l’insécurité. Surtout que les terroristes utilisent la stratégie de distiller des menaces de mort à l’encontre de tous ceux qui s’avisent à collaborer avec les forces de défense et de sécurité.
Ces incidents sécuritaires ont fait l’objet d’un entretien à huis-clos entre le ministre Coulibaly et les chefs militaires de la zone : le colonel Takni Ag Intikane, commandant de la zone militaire de Ségou, le lieutenant-colonel Mamadou S. Koné, chef du secteur n° 5 qui s’étend de Nara à Nampala (frontière Mali-Mauritanie).
Si rien n’a filtré de cet entretien, les soldats n’ont pas manqué d’évoquer quelques problèmes concernant les effectifs, les équipements, les médicaments et les avancements dans les grades. En réponse, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a expliqué qu’il était déjà au courant de ces difficultés, c’est pourquoi, il a décidé de venir lui-même pour voir et entendre. Il a annoncé aux soldats que les questions de primes, d’avancement dans les grades seront mieux prises en compte dans le nouveau statut qui passera prochainement sur la table de l’Assemblée nationale.
Tiéman Hubert Coulibaly a rappelé que le jeudi 30 juin 2016, les députés ont adopté le projet de loi de ratification de l’ordonnance portant modification de la loi portant statut général des militaires. Cette modification permettra au personnel militaire de bénéficier des mêmes avantages en activité tout comme à la retraite, que les autres corps des forces de défense et de sécurité (voir L’Essor du 01 juillet 2016). Sur ce point, le ministre Coulibaly a expliqué aux soldats que son cabinet est en train de se battre pour qu’il y ait un « statut de combattant ».
Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a tenu à féliciter les soldats qui défendent le secteur et leur a annoncé qu’ils recevront du matériel et des équipements adéquats. Il n’a manqué de rappeler à la troupe son devoir de vigilance et de professionnalisme.
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