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© Autre presse par DR
Mali : un camp de la Minusma pris pour cible par des tirs d’obus à Gao |
Ces dix dernières années, l’ONU est l’organisation la plus sollicitée. A travers ces missions humanitaires ou de maintien de la paix, l’Onu est présente partout dans le monde. Le continent Africain détient à elle seule le record de ces missions. Malgré leur engagement et les lourdes pertes qu’elles subissent, ces missions font l’objet d’un accueil préoccupant de l’heure.
Partout où elles sont déployées, elles sont prises à partie par les populations qu’elles sont censées protéger.
Accusées de partialité, les missions Onusiennes cristallisent la colère des populations et servent de bouc émissaire à certaine partie de la classe politique des pays d’accueils. Ces derniers temps, une autre difficulté est venue se greffer aux anciennes.
En effet, les missions de l’ONU deviennent de cibles privilégiés pour les rebellions et les groupes terroristes. Les humanitaires font l’objet d’enlèvement et les casques bleus essuient périodiquement des attaques s’ils ne sont tout simplement pas harcelés. Les pertes en vies humaines ainsi que l’accroissement des enlèvements dans ces dernières années soulève la question du mandat et de la préparation de ces missions en Afrique et ailleurs.
Le constat généralisé sur ces missions déployées en Afrique et ailleurs, est leur incapacité à se protéger dans leurs propres bases et lors des patrouilles sur le terrain. Ce qui fait dire aux populations riveraines, qu’elles ont d’autres objets que la protection des civils. Les humanitaires quant à elles sont soit confrontés à l’insuffisance de moyens ou sont prises pour cibles par les belligérants. Dans les deux cas, il est nécessaire de poser les jalons d’une réflexion poussée sur la nature des mandats à accorder et leur mise en œuvre, afin d’optimiser les missions.
A priori, l’ONU doit prendre en compte le contexte dans lequel ses missions évoluent.
En effet, contrairement à ses premières heures, les missions de l’ONU évoluent dans un environnement ou les peuples sont désormais exigeants sur leurs intérêts à cause de la démocratisation. Donc, nous sommes loin des périodes ils subissaient toutes les pratiques et comportements des missions, qu’elles soient humanitaires, culturelles ou de maintien de la paix.
Il est urgence de se pencher sur la réforme de l’institution ONU que d’aucun avait appelé de tous leur vœux car il n’est pas à exclure que les frustrations qu’elle cristallise rejaillissent sur ses missions.
Bouba Sankaré
Source: Le forum
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