Le taux national d’admission au Diplôme d’études fondamentales (DEF), session de 2016 est de 30,02% contre 33,01% en 2015, soit une chute de 2,99%, selon les résultats officiellement proclamés, samedi, sur l’ensemble du territoire national.
Sur 221.873 candidats, qui s’étaient effectivement présentés au DEF, 66.615 candidats, dont 27.553 filles, ont pu décrocher leur diplôme. L’Académie d’enseignement (AE) de Gao, avec 47,01%, a obtenu le taux national de réussite le plus élevé cette année. Avec ses 23,65%, l’AE de San (région de Ségou) a enregistré le taux national de réussite le plus bas.
Dès l’annonce des résultats officiels, plusieurs candidats accompagnés de leurs parents ou amis ont convergé vers les écoles, les Centres d’animation pédagogique (CAP) et les académies où les résultats étaient affichés. Si certains candidats en sortent avec des cris de joie, d’autres en pleurs poussent des cris de tristesse.
Dans une interview qu’il a accordée à notre équipe de reportage, le Directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE), le Pr. Mohamed Maïga, a précisé que la chute du taux national de réussite du DEF 2016 était due à la bonne organisation de la session de cette année, à la vigilance des surveillants, des acteurs de l’école et de la presse.
Il y a aussi la bonne surveillance de l’examen, le fait que les fuites de sujets et les fraudes ont été canalisées et maintenues sous contrôle et les mesures prises pour empêcher les attroupements devant et dans les centres d’examens et salles de classe.
« Ce taux équivaut au niveau réel des élèves, a expliqué le Directeur du CNECE, qui ajoute que les moyennes d’admission ont été calculées de la manière suivante » : les candidats ayant obtenu 10 de moyenne et plus dans la salle d’examen ont été automatiquement admis. La moyenne d’admission de ceux qui ont pu avoir entre 9 et 9,99% de moyenne, a été calculée de la façon suivante: 3 fois la moyenne à l’écrit plus la moyenne annuelle, le tout divisé par 4. Mais les candidats qui ont obtenu moins de 10 de moyenne ont échoué.
« C’est un arrêté du ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales qui a instauré cette mesure pédagogique en 2010 » rappelle, le Pr Mohamed Maïga. Il a ensuite indiqué que le taux national de réussite au DEF est calculée par la formule suivante : le nombre d’admis divisé par le nombre de candidats qui ont composé et le tout multiplié par 100.
Le Pr. Maïga a, à la fin de l’entretien, invité les enseignants et les parents d’élèves à suivre les enfants pendant l’année scolaire et les périodes des examens. « C’est ce suivi qui permettra d’obtenir des bons résultats et performances lors des examens scolaires », a-t-il dit.
S. Y WAGUE