PARIS - "Plusieurs centaines" d'islamistes ont été tués depuis le 11 janvier au Mali, lors de "frappes aériennes" des forces françaises et "de combats directs et frontaux à Konna et Gao", a-t-on appris mardi auprès du ministère de la Défense, qui fait état pour la première fois
officiellement d'un bilan.
Interrogé par l'AFP sur le bilan des combats après plus de trois semaines
d'intervention militaire, le ministère de la Défense a précisé que ces
"plusieurs centaines" de combattants islamistes tués l'avaient été "lors des
frappes aériennes" françaises sur des pick up transportant des hommes ou du
matériel de guerre, et durant "des combats directs, frontaux à Konna et Gao".
Le ministère s'est refusé à donner un bilan précis, soulignant qu'il
n'était pas question de se livrer "à un décompte macabre".
Invité de BFMTV, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait
auparavant affirmé que les troupes françaises avaient infligé "beaucoup de
dégâts dans les groupes terroristes jihadistes", évoquant "plusieurs
centaines, un nombre significatif" de combattant islamistes tués.
M. Le Drian avait indiqué en outre que les forces françaises avaient eu
pour leur part un mort, le pilote d'hélicoptère tué aux premières heures de
l'intervention, et "deux ou trois blessés anecdotiques, sans gravité".
"Il y a quelques prisonniers faits par l'armée malienne, pas beaucoup, qui
doivent répondre aux tribunaux maliens et à la justice internationale",
avait-il dit aussi. Interrogé sur la présence d'éventuels prisonniers "de haut
rang" parmi eux, il avait répondu : "quelques uns".
Selon des sources concordantes, un haut responsable d'Ansar Dine, un des
groupes islamistes qui a occupé pendant des mois le nord du Mali, a été arrêté
le week-end dernier près de la frontière algérienne par un "groupe armé".
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