Les enseignants du secondaire, fonctionnaires des collectivités, ont désormais leur syndicat. Il se nomme le Syndicat national des enseignants du secondaire des collectivités (SYNESCT). Il est créé suivant la lettre N° 1492/PRB-CIII du 03 juin 2016 du procureur de la République près du tribunal de première instance de la commune III du district de Bamako, et le récépissé de déclaration N°002/G-DB du 22 juin 2016 du gouvernorat du district de Bamako. Le bureau exécutif est dirigé par Adama Konaté jusqu’au congrès prochain.
Ce nouveau syndicat a été porté sur les fonts baptismaux le vendredi 1er juillet 2016 à la Maison de l’enseignant sise au lycée Bah Aminata Diallo, en présence de représentants régionaux et militants.
Le Synesct est né de la crise provoquée par la suspension du mot d’ordre de non évaluation de la coordination des syndicats de l’enseignement secondaire (COSES) en date du 4 avril 2015.
Selon son secrétaire général, Adama Konaté, cette crise a été provoquée par des divergences de point de vue qui ont occasionné la création de clans par endroits, du fait des agissements de certains militants. Aux dires de Konaté, malgré la main tendue, ces militants ont malheureusement continué avec leurs tentatives de déstabilisation et de sabotage des activités du syndicat, allant jusqu’à la mise en place d’un bureau parallèle.
Selon lui, des personnes de bonne volonté ont entrepris des démarches pour désamorcer la crise, mais en vain.
Face à ce blocage, le secrétaire général du Synesct a noté ceci : «Vous convenez avec nous que dans telles situations qui n’arrangent que les autorités, toutes nos revendications sont prises en otage et ce sont nous, enseignants des collectivités, qui en pâtissons.
Ce faisant, pour répondre aux nombreuses attentes de nos militantes et militants, nous avons décidé en toute responsabilité et de commun accord avec la majorité de nos structures de base de se frayer un autre chemin en créant un syndicat dans la continuité. Il s’agit bien du Syndicat national des enseignants du secondaire des collectivités territoriales (Synesct)».
Pour M. Konaté, le Synesct n’est pas un «syndicat de trop, mais un syndicat qui vise à défendre et sauvegarder les intérêts matériels et moraux des enseignants en général, et ceux de l’enseignement secondaire en particulier». Il a également annoncé la présence des représentants du Synesct dans toutes les régions du Mali.
Conscient des attentes, le bureau exécutif du nouveau syndicat envisage très prochainement l’organisation de tournées de sensibilisation à l’intérieur du pays ; l’organisation d’un congrès ordinaire ; l’organisation d’ateliers de formation à l’intention des membres du bureau. Le Synesct compte aussi élaborer un cahier de doléances et créer un véritable cadre de partenariat avec tous les syndicats d’enseignants.
Y. Doumbia