Dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de lutte contre la drogue, l’Office Central des Stupéfiants (OCS) a organisé, le lundi 27 juin, une conférence débat à l’Amphi 250 places de la faculté de Droit Privé de Bamako. C’était en présence du magistrat Lieutenant-colonel Adama Tounkara, DG de l’OCS, accompagné pour l’occasion par le Pr Daouda Sacko, Doyen de la faculté de Droit privé, de madame Dembélé Rokiatou Dembélé Directrice nationale de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille et bien d’autres personnalités.
Cette conférence débat avait pour thème « Femmes et Drogues ». Il a été développé par Dr Souleymane dit Papa Coulibaly, Addictologue au CHU de point G et madame Diawara Bintou Coulibaly de l’APDF.
Le Doyen de la faculté de Droit, l’hôte de la Cérémonie le Pr Daouda Sacko, après avoir souhaité la bienvenue aux participants se dit fier d’accueillir la présente cérémonie.
Le Directeur Général de l’Office Central des Stupéfiant, le magistrat Lieutenant-colonel Adama Tounkara a, dans son allocution, présenté sa structure. C’est ainsi qu’il dira que l’OCS est un service rattaché au ministère de la sécurité intérieure, spécialisé dans la lutte contre la drogue. Il a été crée par la loi n°01-078/AN-RM du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs, modifiée par l’ordonnance n°2013-012/P.RM du 02 septembre 2013.
« La lutte contre les stupéfiants doit impliquer tous les composantes de la société », a introduit madame Dembélé Rokiatou Dembélé, Directrice nationale de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Le thème « Femmes et Drogues » s’inscrit dans le domaine de l’éveil de conscience, a-t-elle conclut. Ensuite se fut le tour du Dr Souleymane dit Papa Coulibaly, Addictologue au CHU de point G de faire une communication sur le thème « Femmes et Drogues : Etats des lieux et Problématiques de la consommation ». Dans sa communication, le Dr Coulibaly indiquera que la drogue est un fléau international qui mine la société et la jeunesse malienne.
L’intérêt devient énorme surtout si elle touche à la femme, a-t-il indiqué. Aux dires du Dr Coulibaly, l’humanité a toujours connu la drogue, d’abord naturelle, puis artificielle. Selon le conférencier, le cannabis, le Pavo, la Cocaïne, ou même la cigarette sont tous des drogues. L’homme a toujours consommé la drogue soit dans le cadre spirituel ou profane, a-t-il fait remarquer. A l’en croire, la drogue est une substance psycho-active qui joue sur le cerveau. Le volet femmes et drogues, explique le Dr Coulibaly, a toujours été négligé même par les spécialistes. Dans la consommation de la drogue, la tendance entre les femmes et les hommes a tendance à se diminuer.
Selon le conférencier, 40% des consommateurs de la drogue aux Etats Unis sont des femmes, 5,1% en France. Au Mali, sur un échantillon de 500 personnes 2,1 % sont des femmes. Le plaisir est le but recherché dans la consommation de la drogue. Elle est facteur générateur de problèmes chez la femme, a-t-il expliqué. Car, dira-t-il, la drogue crée beaucoup de problème chez la femme que l’homme. Parmi ces problèmes on peut citer : l’irrégularité du cycle menstruel, l’altération de la fonction reproductrice. Le risque est grand, a-t-il ajouté. C’est pourquoi, il a préconisé une bonne éducation des enfants.
Dans sa communication sur le rôle de la femme dans la lutte contre la drogue, madame Diawara Bintou Coulibaly a démontré le rôle combien important de la femme dans la lutte contre la drogue. Ainsi, elle a sollicité l’implication des femmes pour la cause, car les mesures répressives ont montré leurs limites.
Abdrahamane Sissoko