Le siège du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) de Bamako a abrité le mardi 28juin une conférence de presse. Cette conférence de presse était animée par madame Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali et madame Ute Kallies, chef de Bureau OCHA au Mali. En organisant cette conférence de presse, il s’agissait pour les organisatrices de faire la restitution du sommet mondial sur l’action humanitaire, tenu le 23 mai à Istanbul en Turquie.
La coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali, madame Mbaranga Gasarabwe a, dans son intervention, souligné les faits saillants dudit sommet. Selon la coordinatrice de l’action humanitaire des Nations Unies au Mali, le sommet a enregistré 9000 participants issus de tous les acteurs.
La délégation malienne avait à sa tête le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar Kéita, accompagné par trois ministres. A ses dires, le sommet a été marqué par un fort engagement des divers participants en faveur de l’agenda pour l’humanité proposé par le secrétaire général de l’ONU.
Cet agenda est basé sur cinq points de responsabilités fondamentales destinées à mieux faire face à l’ampleur des défis et besoins humanitaires sans précédents dans le monde. Il s’agit de « faire preuve de volonté politique pour prévenir et faire cesser les conflits ; faire respecter les normes qui protègent l’humanité ; ne laisser personnes de côté ; travailler autrement pour améliorer les conditions de vie et mettre fin au dénuement et enfin investir dans l’humanitaire ».
L’initiative de ce sommet visait à trouver des pistes de solutions devant l’ampleur des besoins humanitaires qui ne cessent d’augmenter dans le monde et face auxquels le système d’aide humanitaire actuel n’arrive plus à répondre, a-t-elle souligné.
Car dira-t-elle, plus de 125 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en 2016. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, jamais autant de personnes n’avaient été forcées de quitter leurs foyers, a martelé la coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Mali. A l’en croire, le sommet n’est pas l’aboutissement mais plutôt le début d’un processus qui permettra de changer graduellement la façon dont fonctionne le système international de l’assistance humanitaire.
Aux dires de madame Mbaranga Gasarabwe, plus de 3000 engagements ont été pris par divers Etats membres et organisations participantes. Parmi ces engagements, on peut retenir le doublement du fonds CERF de 500 millions de dollars US à 1 milliards de dollars US. En ce qui concerne la participation malienne, le chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar Kéita, a réitéré l’engagement du Mali à mettre en œuvre l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Le Président IBK a fait un véritable plaidoyer pour le Mali, a-t- elle expliqué. A la question des journalistes sur les priorités dans l’utilisation des fonds mobilisés, le chef de Bureau OCHA au Mali, madame Ute Kallies dira que les fonds seront utilisés dans la nutrition et la sécurité alimentaire, l’accès aux services sociaux de base et la sécurité. La sécurité est préalable à toute intervention et l’éducation peut donner un espoir pour le futur, a –t-elle conclu.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays