Le directeur adjoint de la Justice militaire, Abdoulaye Hamidou, a présidé la cérémonie d’ouverture du « recyclage des formateurs en droit et protection des femmes et des petites filles pendant les conflits armés ». La cérémonie s’est déroulée dans la salle d’audience de la Justice militaire, en présence de l’expert Abdoulaye Lansar.
Selon le chef de la section droit international humanitaire, droit de l’homme, lieutenant-colonel Aminata Diabaté, la formation qui cible une cinquantaine de militaires issus de tous les corps de l’armée, s’étend sur cinq jours, au cours desquels, les participants apporteront des amendements si nécessaires au manuel de formateur déjà disponible qui leur servira de guide dans la vulgarisation des règles de bonne conduite sur toutes les problématiques liées à la protection des femmes et des petites filles avant, pendant et après la guerre. Les participants, au sortir de cette formation, transmettront les connaissances acquises au sein des unités respectives.
Notre pays fait face à une grave crise institutionnelle, politique et sécuritaire suite à la reprise de la rébellion depuis janvier 2012, a rappelé le magistrat colonel, Abdoulaye Hamidou. Ces crises, a-t-il souligné, ont causé des conséquences humanitaires dramatiques avec des milliers de personnes déplacées. Beaucoup de femmes ont été séquestrées et violées souvent par des groupes d’individus.
Après ces événements dramatiques, dans notre pays a mis l’accent sur la conscientisation de nos hommes censés être en contact avec la population suite à la reconquête des territoires occupés. Après la reconquête du nord du pays, pour la stabilisation et la reconstruction, le gouvernement a demandé l’intervention des Nations unies. Cette demande s’est traduite par l’installation dans notre pays de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).
La Mission onusienne est présente pour appuyer le gouvernement dans le processus de sortie de crise. Il est importe que nos agents des forces de défense et de sécurité fassent appel à leur sens du devoir d’humanité pour protéger les femmes et les enfants affectés par la crise. « Ce recyclage est utile », a conclu Abdoulaye Hamidou.
La formation est organisée en partenariat avec Onu femmes et le royaume des Pays-Bas.
A. DIARRA